XVIII- d'un discours qui ne serait pas
du semblant
version rue CB en
cours note
10février 1971
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On me demandait si je ferais mon séminaire en raison de la grève.
“y a même deux ou une, peut-être, seulement, mais peut-être
deux de ces personnes qui m’ont demandé quelle était mon
opinion sur la grève, plus exactement qui l’ont demandé
à ma secrétaire. Eh bien, moi, je vous la demande! Personne n’a
rien à faire valoir en faveur de la grève? à propos tout
au moins de ce séminaire ? Je ne vais pas vous faire défaut...
à votre présence. J’étais pourtant moi-même,
ce matin, assez porté à faire la grève. J’y étais
porté en raison de ceci que la personne dont je viens de parler, ma secrétaire,
m’a montré une petite rubrique dans le journal concernant ladite
grève, le mot d’ordre de grève et auquel était adjoint,
vu le journal dont il s’agissait, un communiqué du ministère
de l’Education nationale concernant tout ce qui avait été
fait pour l’Université; les moyennes des emplois d’enseignants
qui sont réservées par nombre d’étudiants, etc. Je
n’irai pas, bien sûr, à contester ces statistiques, néanmoins
la conclusion qui en est tirée, de cet effort très large qui devrait
en tout cas satisfaire, je dirai qu’elle n’est pas conforme à
mes informations qui sont pourtant de bonne source, de sorte que... en raison
de ceci, j’étais assez porté à faire la grève.
Votre présence me forcera, disons par un fait qui compte, c’est
ce qu’on appelle en notre langue la courtoisie, et dans une autre à
laquelle j’ai annoncé comme ça, par une sorte de revenez-y,
que je me référerai, c’est à savoir la langue chinoise,
dont je me suis laissé aller à vous confier qu’elle fut
un temps, enfin j’en ai appris un tout petit bout, ça s’appelle
le yi.
Le yi dans la grande tradition, est une des quatre vertus fondamentales, de
qui? de quoi? d’un homme d’une certaine date. Et si j’en parle
comme ça,
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comme ça me vient, puisque je pensais avoir à tenir avec vous
quelques propos familiers, c’est d’ailleurs sur ce plan que je pense
aujourd’hui vous tenir ce discours. Ça ne sera pas à proprement
parler ce que j’avais préparé; à ma façon
quand même je tiendrai compte de cette grève et c’est d’une
façon, vous allez le voir, à quel niveau je vais placer les choses,
c’est d’une façon plus familière pour répondre
d’une façon équitable, c’est à peu près
le meilleur sens qu’on puisse donner à ce yi, répondre d’une
façon équitable à cette présence. Vous verrez que
j’en profiterai pour aborder un certain nombre de points qui depuis quelque
temps font équivoque, c’est-à-dire que, puisque aussi bien
quelque chose est en question au niveau de l’Université, c’est
aussi au niveau de l’Université à quoi dans bien des cas
je dédaigne de faire état de mouvements qui me parviennent, à
quoi je pense aujourd’hui devoir répondre.
Comme peut-être vous le savez, votre présence en témoigne-t-elle
ou pas, comment le savoir? je ne suis, dans mon rapport à ladite Université,
que dans une position disons marginale, qui croit devoir me donner abri, ce
dont certes je lui dois hommage, encore se manifeste-t-il depuis quelque temps
quelque chose dont je ne peux pas ne pas tenir compte, étant donné
le champ dans lequel je me trouve enseigner. C’est un certain nombre d’échos,
de bruitages, de murmures qui me parviennent du côté d’un
champ défini de façon universitaire et qui s’appelle la
linguistique.
Quand je parle, bien sûr, de dédain, il ne s’agit pas d’un
sentiment; il s’agit d’une conduite. Dans un temps qui déjà,
justement, si je me souviens bien, a quelque chose comme... ça doit faire
quoi? deux ans, c’est pas énorme, il est sorti dans une revue que
personne ne lit plus, dont le nom fait désuet, La Nouvelle Revue Française,
il est paru un certain article qui s’appelait Exercices de style de Jacques
Lacan. C’était un article que j’ai signalé, d’ailleurs,
j’étais à ce moment-là sous le toit de l’Ecole
Normale, enfin sous le toit ! ... sous l’auvent, à la porte, j’ai
dit: « Lisez donc ça, c’est marrant». Il s’est
avéré, comme vous l’avez vu par la suite, que c’était
peut-être un peu moins marrant que ça en avait l’air, puisque
c’était en quelque sorte la clochette où j’avais plutôt,
quoique je sois sourd, à entendre confirmation de ce qui m’avait
déjà été annoncé, que ma place n’était
plus sous cet auvent. C’est une confirmation que j’aurais pu entendre,
parce que c’était écrit, dans l’article, c’était
écrit quelque chose, je dois dire, d’assez gros, qu’on pouvait
espérer, au moment où je ne serais plus sous l’auvent de
l’Ecole Normale, l’introduction dans ladite Ecole de la linguistique,
je ne suis pas sûr de citer là exactement les termes, vous pensez
bien que je ne m’y suis pas reporté ce matin, puisque tout ça
est improvisé, la linguistique de
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haute qualité, de haute tension, n’importe quoi de cette espèce,
peut-être, quelque chose qui désignait le fait que la linguistique
avait quelque chose, mon Dieu! de galvaudé dans le sein de cette Ecole
Normale. Au nom de quoi, grand Dieu! je n’étais pas chargé
dans l’Ecole Normale d’aucun enseignement, mais si l’Ecole
Normale se trouvait à entendre cet auteur si peu initié à
la linguistique, ce n’était certainement pas à moi qu’il
fallait s’en prendre.
Ceci vous indique le point sur lequel j’entends tout de même préciser
quelque chose ce matin. C’est à savoir en effet ceci, ceci qui
est soulevé et depuis quelque temps avec une sorte d’insistance,
le thème est repris d’une façon moins légère
dans un certain nombre d’interviews, il y a une question qui est soulevée
autour de quelque chose: est-on structuraliste ou pas quand on est linguiste?
et on tend à se démarquer, on dira: je suis fonctionnaliste1.
Je suis fonctionnaliste pourquoi? Parce que le structuralisme, c’est quelque
chose, d’ailleurs de pure invention journalistique, c’est moi qui
le dis, le structuralisme est quelque chose qui sert d’étiquette
et qui bien sûr, étant donné ce qu’il inclut, à
savoir un certain sérieux, n’est pas sans inquiéter, à
quoi bien sûr on tient à marquer qu’on se réserve.
La question des rapports de la linguistique et de ce que j’enseigne, est,
autrement dit, ce que je veux mettre au premier plan de façon, en quelque
sorte, à dissiper, dissiper j’espère d’une façon
qui fasse date, une certaine équivoque. Les linguistes, les linguistes
universitaires, entendraient en somme se réserver le privilège
de parler du langage. Et le fait que c’est autour du développement
linguistique que se joue, que se tient l’axe de mon enseignement, aurait
quelque chose d’abusif qui est dénoncé selon des formules
diverses dont la principale est celle-ci, c’est me semble-t-il en tout
cas la plus consistante, que de la linguistique il est fait, dans le champ qui
se trouve celui dans lequel je m’insère, dans celui aussi dans
lequel quelqu’un qui certes, en l’occasion, mériterait qu’on
y regarde d’un peu plus près, beaucoup plus que pour ce qui est
de moi, parce que... dont on peut n’avoir qu’une idée assez
vague, du moins on le prouve, c’est Lévi-Strauss par exemple, et
alors Lévi-Strauss, et puis quelques autres encore, Roland Barthes, nous
aussi nous ferions de la linguistique un usage, je cite, « un usage métaphorique
». Eh bien! c’est en effet là-dessus que je voudrais bien
marquer quelques points. Il y a quelque chose d’abord dont il faudrait
partir parce que c’est quand même inscrit, inscrit dans quelque
chose qui compte, le fait que je sois encore là à soutenir ce
discours, le fait que vous y soyez aussi pour l’entendre, c’est
que, il faut bien croire qu’une formule n’est pas tout à
fait déplacée concernant ce discours, en tant que je le tiens,
c’est que d’une certaine façon enfin, disons que je sais...
Je sais quoi? Tâchons d’être exact, il semble
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prouvé que je sais à quoi m’en tenir. La tenue d’une
certaine place, ceci je le souligne, cette place n’est autre — je
le souligne parce que je n’ai pas à l’énoncer pour
la première fois, je passe mon temps à bien répéter
que c’est de là que je me tiens — que la place que j’identifie
à celle d’un psychanalyste — la question après tout
peut être discutée, puisque bien des psychanalystes la discuteraient
— mais enfin c’est à quoi je m’en tiens.
Ce n’est pas tout à fait pareil si j’énonçais,
je sais où je me tiens, non pas parce que le je serait répété
dans la deuxième partie de la phrase, mais c’est là que
le langage montre toujours ses ressources, c’est qu’à dire
je sais où je me tiens, c’est sur où que porterait l’accent
de ce que je me targuerais de savoir. J’aurais, si je puis dire, j’aurais
la carte, le mapping de la chose. Et pourquoi après tout que je l’aurais
pas?
Il y a une forte raison pour laquelle je ne saurais même soutenir que
je sais où je me tiens. Ça, c’est vraiment dans l’axe
de ce que j’ai cette année à vous dire. C’est que
le principe de la Science, tel que le procès en est pour nous engagé,
je parle de ce à quoi je me réfère quand je lui donne pour
centre la Science newtonienne, l’introduction du champ newtonien, c’est
qu’en aucun domaine de la science, on ne l’a, ce mapping, cette
carte, pour nous dire où l’on est. Et qu’en plus, tout le
monde est d’accord là-dessus, que quelle qu’en vaille l’aune,
de l’objection qui peut être faite dès qu’on commence
à parler de la carte justement, de son hasard et de sa nécessité,
eh bien! n’importe qui est en posture de vous objecter que vous ne faites
plus de la science, mais de la philosophie. Ça ne veut pas dire que n’importe
qui sait ce qu’il dit en le disant. Mais enfin, il est dans une position
très forte.
Le discours de la science répudie cet où nous en sommes. Ce n’est
pas avec ça qu’il opère. L’hypothèse, rappelez-vous
Newton affirmant qu’il n’en feignait aucune, l’hypothèse,
employée pourtant, ne concerne jamais le fond des choses. L’hypothèse,
dans le champ scientifique, et quoi qu’en pense quiconque, l’hypothèse
participe avant tout de la logique. Il y a un si, le conditionnel d’une
vérité qui n’est jamais que logiquement articulée;
alors, apodose: un conséquent doit être vérifiable. Il est
vérifiable à son niveau, tel qu’il s’articule. Ça
ne prouve en rien la vérité de l’hypothèse. Je ne
suis absolument pas en train de dire que la science est là qui nage comme
une pure construction, qu’elle ne mord pas sur le réel. Dire que
ça ne prouve pas la vérité de l’hypothèse,
c’est simplement rappeler ce que je viens de dire, à savoir que
l’implication en logique n’implique nullement qu’une conclusion
vraie ne puisse pas être tirée d’une prémisse fausse.
Il n’en reste pas moins que la vérité de l’hypothèse
dans un champ scientifique
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établi se reconnaît de l’ordre qu’elle donne à
l’ensemble du champ en tant qu’il a son statut et son statut ne
peut pas se définir autrement que du consentement de tous ceux qui sont
autorisés dans ce champ, autrement dit du champ scientifique le statut
est universitaire.
C’est des choses qui peuvent paraître grosses. Il n’en reste
pas moins que c’est ça qui motive qu’on donne le niveau de
l’articulation du discours universitaire, tel que j’ai essayé
de le faire l’année dernière. Or il est clair que la façon
dont je l’ai articulé est la seule qui permette de s’apercevoir
pourquoi il n’est pas accidentel, caduc, lié à je ne sais
quel accident, que le statut du développement de la Science comporte
la présence, la subvention d’autres entités sociales qu’on
connaît bien, de l’Armée par exemple, ou de la Marine comme
on dit encore, et de quelques autres éléments d’un certain
ameublement. C’est tout à fait légitime si nous voyons que
radicalement le discours universitaire ne saurait s’articuler qu’à
partir du discours du maître.
La répartition des domaines dans un champ dont le statut est universitaire,
voilà où seulement peut se poser la question de ce qui arrive
et d’abord de si c’est possible qu’un discours s’intitule
autrement. C’est là que s’introduit dans sa massivité
— je m’excuse de repartir d’un point vraiment aussi originel,
mais après tout, puisqu’il peut me venir, et de personnes autorisées,
d’êtres linguistes, des objections comme celle-ci que de la linguistique
je ne fais qu’un usage métaphorique, je dois rappeler, je dois
répondre quelle que soit l’occasion à laquelle je le fais,
et je le fais ce matin en raison du fait que je m’attendais à rencontrer
une atmosphère plus combative — eh bien! donc je dois rappeler
ceci, c’est que si je peux dire décemment que je sais, je sais
quoi ? Parce qu’après tout peut-être que je me place quelque
part dans un endroit que le nommé Mencius, dont je vous ai introduit
le nom la dernière fois, le nommé Mencius, peut-être peut
nous servir à définir, bon, il reste que si — que Mencius
me protège! —je sais à quoi m’en tenir, il me faut
dire en même temps que je ne sais pas ce que je dis. Je sais ce que je
dis, autrement dit c’est ce que je ne peux pas dire. Ça, c’est
la date, la date que marque ceci qu’il y a Freud et qu’il a introduit
l’inconscient. L’inconscient ne veut rien dire si ça ne veut
pas dire ça que, quoi que je dise, et d’où que je me tienne,
même si je me tiens bien, eh bien! je ne sais pas ce que je dis, et qu’aucun
des discours, tels que l’année dernière je les ai définis,
ne laisse espoir, ne permet à quiconque profère quoi que ce soit,
de prétendre, d’espérer même d’aucune façon
savoir ce qu’il dit.
Je dis, même si je ne sais pas ce que je dis; seulement je le sais que
je ne le sais pas. Et je ne suis pas le premier à dire quelque chose
dans ces conditions. Ça s’est
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déjà entendu. Je dis que la cause de ceci n’est à
chercher que dans le langage lui-même et ce que j’ajoute, ce que
j’ajoute à Freud, même si dans Freud c’est déjà
là, patent, parce que quoi que ce soit qu’il démontre de
l’inconscient n’est jamais rien que matière de langage, j’ajoute
ceci: que l’inconscient est structuré comme un langage; lequel?
eh bien, justement, cherchez-le!
C’est du français, ou du chinois que je vous causerai. Du moins
je le voudrais. Il n’est que trop clair qu’à un certain niveau,
ce que je cause, c’est de l’aigreur, très spécialement
du côté des linguistes. C’est de nature plutôt à
faire penser que le statut universitaire, ça n’est que trop évident
dans les développements qu’impose à la linguistique de tourner
à une drôle de chose [ou sauce]; d’après ce qu’on
en voit, ce n’est pas douteux. Qu’on me dénonce à
cette occasion, mon Dieu, ce n’est pas une chose qui a tellement d’importance.
Qu’on ne me discute pas, ça n’est pas non plus très
surprenant, puisque ce n’est pas d’une certaine définition
du domaine universitaire que je me tiens, que je peux me tenir.
Ce qu’il y a d’amusant, puisqu’il est évident que nous
ne sommes pas pour rien, un certain nombre de gens dans lesquels je me suis
rangé tout à l’heure, en y ajoutant deux autres noms et
on pourrait en ajouter encore quelques-uns, c’est évidemment à
partir de nous que la linguistique voit s’accroître le nombre de
ses postes, ceux que décomptait ce matin dans le journal le ministère
de l’Education nationale, et puis aussi le nombre des étudiants.
Bon!
L’intérêt, la vague d’intérêt que j’ai
contribué à apporter à la linguistique, c’est paraît-il
un intérêt qui vient d’ignorants. Eh bien! ce n’est
déjà pas si mal! Ils étaient ignorants avant, maintenant
ils s’intéressent. J’ai réussi à intéresser
les ignorants à quelque chose en plus qui n’était pas mon
but, parce que la linguistique, je vais vous le dire, moi je m’en fous!
Ce qui m’intéresse directement, c’est le langage, parce que
je pense que c’est à ça que j’ai affaire, que c’est
à ça que j’ai affaire quand j’ai à faire une
psychanalyse.
L’objet linguistique, c’est l’affaire des linguistes de le
définir. Dans le champ de la Science, chaque domaine progresse de définir
son objet. Ils le définissent comme ils l’entendent et ils ajoutent
que j’en fais un usage métaphorique. C’est tout de même
curieux que des linguistes ne voient pas que tout usage du langage, quel qu’il
soit, se déplace dans la métaphore, qu’il n’y a de
langage que métaphorique, comme le démontre toute tentative de
métalangagier, si je puis m’exprimer ainsi, qui ne peut faire autrement
que d’essayer de partir de ce qu’on définit toujours, chaque
fois qu’on s’avance dans un effort dit logicien, de définir
d’abord un langage-objet dont il est clair, dont il se touche du doigt,
aux énoncés de n’importe lesquels de ces essais logiciens,
qu’il est insaisissable, ce
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langage-objet. Il est de la nature du langage, je ne dis pas de la parole, je
dis du langage même, que pour ce qui est d’approcher quoi que ce
soit qui y signifie, le référent n’est jamais le bon, et
c’est ça qui fait un langage.
Toute désignation est métaphorique; elle ne peut se faire que
par l’intermédiaire d’autre chose. Même si je dis:
ça! ça en le désignant, eh bien! j’implique déjà,
de l’avoir appelé ça, que je choisis de n’en faire
que ça. Alors que ça n’est pas ça, la preuve c’est
que, quand je l’allume, c’est autre chose même au niveau du
ça, ce fameux ça qui serait le réduit du particulier, de
l’individuel, nous ne pouvons omettre que c’est un fait de langage
de dire: ça. Ce que je viens de désigner comme ça, ça
n’est pas mon cigare, ça l’est quand je le fume, mais quand
je le fume, j’en parle pas.
Le signifiant [ça] à quoi se réfère le discours
à l’occasion, quand il y a discours
— il apparaît, nous ne pouvons guère y échapper à
ce qui est discours — c’est à quoi se réfère
le discours à propos de quelque chose dont il peut bien, ce signifiant,
être le seul support. Il évoque, dans sa nature, un référent.
Seulement ça ne peut pas être le bon et c’est pour ça
que le référent est toujours réel, parce qu’il est
impossible à désigner. Moyennant quoi, il ne reste plus qu’à
le construire. Et on le construit si on peut.
Il n’y a aucune raison que je me prive, enfin je ne vais pas vous rappeler
tout de même ce que vous savez tous parce que vous l’avez lu dans
un tas d’ordures occultisantes dont vous vous abreuvez comme chacun sait,
n’est-ce pas, je parle pas du yang et du yin, comme tout le monde vous
savez ça, hein? le mâle et la femelle. Ça se dessine comme
ça. ils forment de très beaux petits caractères. Voilà
le [premier] comme yang et pour le yin, je vous le ferai une autre fois.
Je vous le ferai une autre fois parce que... à ce propos... je ne vois
pas pourquoi... ces caractères chinois qui sont pour peu d’entre
vous quelque chose, j’en abuserais. Je vais m’en servir quand même.
Nous ne sommes pas non plus là pour faire des tours de passe-passe. Si
je vous en parle, c’est parce qu’il est bien évident que...
voilà l’exemple de référents introuvables. Ça
ne veut pas dire, foutre, qu’ils ne soient pas réels. La preuve,
c’est que nous en sommes encore encombrés.
Si je fais un usage métaphorique de la linguistique, c’est à
partir de ceci, c’est que l’inconscient ne peut se conformer à
une recherche, je dis la linguistique, qui
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est insoutenable. Ça n’empêche pas de la continuer, bien
sûr, c’est une gageure. Mais j’ai déjà fait
assez d’usage de la gageure pour savoir pour que vous sachiez, plutôt
que vous soupçonniez que ça peut servir à quelque chose;
c’est aussi important de perdre que de gagner.
La linguistique ne peut être qu’une métaphore qui se fabrique
pour ne pas marcher. Mais en fin de compte, ça nous intéresse
beaucoup, parce que vous allez le voir je vous l’annonce, c’est
ça que j’ai à vous dire cette année, c’est
que la psychanalyse, elle, c’est dans cette même métaphore
qu’elle se déplace, toutes voiles dehors; c’est bien là
ce qui m’a suggéré ce retour comme ça, après
tout, on sait ce que c’est, à mon vieux petit acquis de chinois.
Après tout, pourquoi ne l’aurais-je pas entendu pas trop mal quand
j’ai appris ça avec mon cher maître Demiéville ? J’étais
déjà psychanalyste.
Alors, qu’il y ait une langue quand même dans laquelle ceci, ça
se lit wei et ça fonctionne à la fois dans la formule wu wei qui
veut dire non-agir, donc ça veut dire agir, et pour un rien vous voyez
wei employé comme comme, ça veut dire comme, c’est-à-dire
que ça sert de conjonction pour faire métaphore, ou bien encore
ça veut dire, en tant que ça se ré ère à
telle chose qui est encore plus dans la métaphore, en tant que ça
se réfère à telle chose, c’est-à-dire justement
que ça n’en est pas puisque c’est bien forcé de s’y
référer. Quand une chose se réfère à une
autre, la plus grande largeur, la plus grande souplesse est donnée à
l’usage éventuel de ce terme wei qui veut néanmoins dire
agir. C’est pas mal une langue comme ça!, une langue où
les verbes et les plus-verbes — agir, qu’est-ce qu’il y a
de plus verbe, qu’est-ce qu’il y a de plus verbe actif? —
se transforment en menues conjonctions. Ça, c’est courant. Ç
a m’a beaucoup aidé quand même à généraliser
la fonction du signifiant, même si ça fait mal aux entournures
à quelques linguistes qui ne savent pas le chinois. Moi je voudrais bien
demander à un certain, par exemple, comment pour lui la double articulation1
dont il a plein la bouche depuis quelques années — enfin quand
même la double articulation, on en crève! —, la double articulation,
qu’est-ce qu’il en ‘ait en chinois? Hein? En chinois, voyez-vous,
c’est la première qui est toute seule, et puis qui se trouve comme
ça produire un sens qui de temps en temps fait que, comme tous les mots
sont monosyllabiques, on va pas dire qu’il y a le phonème qui ne
veut rien dire, et puis les mots qui veulent dire quelque chose, deux articulations,
deux niveaux. Eh bien! oui, même au niveau du phonème, ça
veut dire quelque chose. Ça n’empêche pas que quand vous
mettez plusieurs phonèmes, qui veulent déjà dire quelque
chose, ensemble,
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ça fait un grand mot de plusieurs syllabes, tout à fait comme
chez nous, qui a un sens qui n’a aucun rapport avec ce que veut dire chacun
des phonèmes. Alors, la double articulation, elle est marrante là!
C’est drôle qu’on ne se souvienne pas qu’il y a une
langue comme ça, quand on énonce comme générale
une fonction de la double articulation comme caractéristique du langage.
Je veux bien que tout ce que je dis soit une connerie, mais qu’on m’explique!
Qu’il y ait un linguiste ici qui vienne me dire en quoi la double articulation
tient en chinois.
Alors, ce wei comme ça, pour vous habituer je vous l’introduis,
mais tout doucement. Je vous en apporterai un minimum d’autres, mais enfin
qui puissent servir à quelque chose. Ça allège bien les
choses d’ailleurs, que ce verbe soit à la fois agir et la conjonction
de la métaphore. Peut-être que l’Im Anfang war die Tat, comme
dit l’autre, là que l’agir était tout au commencement,
c’est peut-être exactement la même chose que de dire: au commencement
était le verbe. Il n’y a peut-être pas d’autre agir
que celui-là. Ce qu’il y a de terrible, c’est que je peux
vous mener comme ça longtemps avec la métaphore et que plus loin
j’irai, plus loin vous serez fourvoyés parce que, justement, le
propre de la métaphore, c’est de ne pas être toute seule.
Il y a aussi la métonymie qui fonctionne pendant ce temps-là et
même pendant que je vous parle, parce que c’est quand même
la métaphore, comme disent ces gens très compétents, très
sympathiques qui s’appellent les linguistes; ils sont même si compétents
qu’ils ont été forcés d’inventer la notion
de compétence. La langue, c’est la compétence en elle-même.
En plus, c’est vrai. On est compétent en rien d’autre. Seulement,
comme ils s’en sont aperçus aussi, il n’y a qu’une
façon de le prouver, c’est la performance. C’est eux qui
appellent ça comme ça, la performance. Moi pas, je n’en
ai pas besoin. Je suis en train de la faire, la performance, en faisant la performance
de vous parler de la métaphore, naturellement je vous floue, parce que
la seule chose intéressante, c’est ce qui se passe dans la performance,
c’est la production du plus-de-jouir, du vôtre et de celui que vous
m’imputez quand vous réfléchissez. Ça vous arrive.
Ça vous arrive surtout pour vous demander ce que je fous là. Il
faut bien croire que ça doit vous faire plaisi1~ au niveau de ce plus-de-jouir
qui vous presse; comme je vous l’ai déjà expliqué,
c’est à ce niveau-là que se fait l’opération
de la métonymie, grâce à quoi vous pouvez à peu près
être emmenés n’importe où, conduits par le bout du
nez, naturellement pas simplement à vous déplacer dans le couloir.
Mais ce n’est pas ça qui est intéressant, de vous emmener
dans le couloir, ni même de vous battre sur la place publique. L’intéressant,
c’est de vous garder là, bien rangés, bien serrés,
bien pressés les uns contre les autres. Pendant que vous êtes là,
vous ne nuisez à personne! Ça nous
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mènera assez loin, ce petit badinage, parce que c’est tout de même
à partir de là que nous essayerons d’articuler la fonction
du yin.
Vous comprenez, je vous rappelle cette histoire de plus de jouir, je vous la
rappelle enfin comme je peux; il est bien certain qu’il n’a été
définissable et par moi qu’à partir de quoi? D’une
sérieuse édification, celle de la relation d’objet telle
qu’elle se dégage de l’expérience dite freudienne.
Ça ne suffit pas. Il a fallu que cette relation, je la coule, je lui
fasse godet de la plus-value de Marx, ce que personne n’avait songé
pour cet usage. La plus-value de Marx, ça ne s’imagine pas comme
ça. Si ça s’invente, c’est au sens où le mot
invention veut dire qu’on trouve une bonne chose déjà bien
installée dans un petit coin, autrement dit qu’on fait une trouvaille.
Pour faire une trouvaille, il fallait que ça soit déjà
assez bien poli, rodé, par quoi?, par un discours. Alors, le plus-de-jouir,
comme la plus-value, n’est détectable que dans un discours développé,
dont il n’est pas question de discuter qu’on puisse le définir
comme le discours du capitaliste. Vous n’êtes pas bien curieux,
et puis surtout peu interventionnistes, de sorte que l’année dernière,
quand je vous ai parlé du discours du maître, personne n’est
venu me chatouiller pour me demander comment ça se situait là-dedans,
le discours du capitaliste. Moi j’attendais ça, je demande qu’à
vous l’expliquer, surtout que c’est simple comme tout. Un tout petit
truc qui tourne et votre discours du maître se montre tout ce qu’il
y a de plus transformable dans le discours du capitaliste; l’important
n’est pas ça, la référence à Marx, c’était
suffisant pour montrer que ça avait le plus profond rapport avec ce discours
du maître. Ce à quoi je veux en venir, c’est ceci, c’est
que pour attraper quelque chose d’aussi essentiel que ce qui est là,
disons le support — le support, chacun sait que je ne vous en abreuve
pas, c’est bien la chose du monde dont je me méfie le plus, parce
que c’est avec ça bien sûr qu’on fait les pires extrapolations,
c’est avec ça pour tout dire qu’on fait la psychologie, la
psychologie, c’est ce qui nous est bien nécessaire pour pouvoir
arriver à penser la fonction du langage —, alors quand je réalise
que du plus-de-jouir le support c’est la métonymie, c’est
bien que là je suis entièrement justifié, c’est ce
qui fait que vous me suiviez, par le fait que ce plus-de-jouir est essentiellement
un objet glissant. Impossible d’arrêter ce glissement en aucun point
de la phrase.
Néanmoins, pourquoi nous refuser à nous apercevoir que le fait
qu’il soit utilisable dans un discours, linguistique ou pas, je vous l’ai
déjà dit, ça m’est égal, dans un discours
qui est le mien, et qu’il ne le soit qu’à s’emprunter
non au discours, mais à la logique du capitaliste, est quelque chose
qui nous introduit, plutôt nous ramène à ce que j’ai
apporté la dernière fois et qui a laissé certains un
—45 —
tout petit peu perplexes. Chacun sait que je finis toujours ce que j’ai
à vous raconter dans un petit galop, parce que peut-être j’ai
trop traîné, musardé avant, certains me le disent, que voulez-vous
? chacun son rythme. C’est comme ça que je fais l’amour.
Je vous ai parlé d’une logique sous-développée. Ça
a laissé certains à se gratter la tête. Qu’est-ce
que ça va être, cette logique sous-développée?
Partons de ceci. J’avais auparavant bien marqué ceci que ce que
véhicule l’extension du capitalisme, c’est le sous-développement.
Enfin je vais le dire maintenant parce que quelqu’un que j’ai rencontré
à la sortie et à qui j’ai fait une confidence, je lui ai
dit « j’aurais voulu illustrer la chose en disant que M. Nixon,
c’est en fait Houphouët-Boigny en personne », « Oh, il
m’a dit; vous auriez dû le dire. » Eh bien! je le dis. La
seule différence entre les deux, c’est que M. Nixon a été
psychanalysé, dit-on! Vous voyez le résultat! Quand quelqu’un
a été psychanalysé d’une certaine façon, et
ça c’est toujours vrai, dans tous les cas, quand il a été
psychanalysé d’une certaine façon, dans un certain champ,
dans une certaine école, par des gens qu’on peut nommer, eh bien!
c’est incurable. Il faut tout de même dire les choses comme elles
sont. C’est incurable. Ça va même très loin. Il est
par exemple manifeste qu’il est exclu que quelqu’un qui a été
psychanalysé quelque part, dans un certain endroit, par certaines personnes,
nommables, pas par n’importe lesquelles, eh bien! il ne peut rien comprendre
à ce que je dis. Ça s’est vu et il y a des preuves. Il sort
même tous les jours des bouquins pour le prouver. À soi tout seul,
ça soulève tout de même des questions sur ce qu’il
en est des possibilités de la performance, à savoir de fonctionner
dans un certain discours.
Donc, si le discours est suffisamment développé, il y a quelque
chose, disons rien de plus, ce quelque chose il se trouve que c’est vous,
mais ça c’est un pur accident, personne ne sait votre rapport à
ce quelque chose, c’est un quelque chose qui vous intéresse quand
même.
Voilà c’est comme ça que ça s’écrit.
Ça se lit, dans une transcription classique française sin g. Si
vous mettez un h devant — hsing — c’est la transcription anglaise,
et la plus récente transcription chinoise, si je ne m’y trompe
pas, parce qu’après tout c’est purement conventionnel, s’écrit
comme ça: xing. Bien sûr, ça ne se prononce pas xing, ça
se prononce ‘sing. C’est la nature. C’est cette nature dont
vous avez pu voir que je suis loin de l’exclure dans l’affaire.
Si vous n’êtes pas complètement sourdingues, vous avez pu
quand même remarquer que la première chose qui valait la peine
d’être retenue dans ce
— 46 —‘
que je vous ai dit dans notre premier entretien, c’est que le signifiant
— j’ai bien insisté — il cavale partout dans la nature.
Je vous ai parlé des étoiles, des constellations plus exactement,
puisqu’il y a étoile et étoile; pendant des siècles
quand même, le ciel c’est ça: c’est le premier trait,
celui qui est au-dessus, qui est important. C’est un plateau, un tableau
noir. On me reproche de me servir du tableau noir. C’est tout ce qui nous
reste comme ciel, mes bons amis, c’est pour ça que je m’en
sers, pour mettre dessus ce qui doit être vos constellations.
Alors, un discours suffisamment développé, de ce discours il résulte
que tous tant que vous êtes, et que vous soyez ici ou aux U.S.A., c’est
le même tabac, et de même ailleurs, vous êtes sous-développés
par rapport à ce discours. Je parle de ce quelque chose, ce quelque chose
à quoi il s’agit de s’intéresser mais qui est certainement
ce dont on parle quand on parle de votre sous-développement. Où
le situer exactement? Qu’en dire ? Ce n’est pas faire de la philosophie
de demander de ce qui arrive, quelle est la substance. Il y a des choses dans
ce cher Meng-Tzu, je ne vois, après tout, pas de raisons de vous faire
droguer, je n’ai véritablement aucun espoir que vous fassiez l’effort
d’y loutre le nez, je vais donc aller aussi bien, pourquoi pas? à
ce que je devrais ménager de trois étages d’échelons,
surtout qu’il nous y dit des choses extraordinairement intéressantes.
Il y a un truc, on ne sait pas comment ça sort d’ailleurs, parce
que c’est fait Dieu sait comment, c’est un collage, ce livre de
Meng-Tzu, les choses se suivent, comme on dit, et ne se ressemblent pas. Enfin
bref! à côté de cette notion du hsing, de la nature, sort
tout d’un coup celle du min g, du décret du ciel.
Evidemment, je pourrais très bien m’en tenir au min g, au décret
du ciel, c’est à savoir continuer mon discours, ce qui veut dire
en somme: c’est comme ça parce que c’est comme ça,
un jour, la science poussa sur notre terrain. En même temps, le capitalisme
faisait des siennes, et puis il y a eu un type, Dieu sait pourquoi, décret
du ciel, il y a Marx qui a, en somme, assuré au capitalisme une assez
longue survie. Et puis il y a Freud qui a tout à coup été
inquiet de quelque chose qui manifestement devenait le seul élément
d’intérêt qui eut encore quelque rapport avec cette chose
qu’on avait autrefois rêvée et qui s’appelait la connaissance,
à une époque où il n’y avait plus la moindre trace
de quelque chose qui ait un sens de cette espèce, il s’est aperçu
qu’il y avait le symptôme.
—47—
C’est là que nous en sommes. Le symptôme, c’est autour
de quoi tourne tout ce dont nous pouvons, comme on dit, si le mot avait encore
un sens, avoir idée. Le symptôme, c’est là-dessus
que vous vous orientez, tous autant que vous êtes. La seule chose qui
vous intéresse, et qui ne tombe pas à plat, qui ne soit pas simplement
inepte comme information, c’est des choses qui ont l’apparence de
symptôme c’est-à-dire, en principe, des choses qui vous font
signe, mais à quoi on ne comprend rien. C’est la seule chose sûre,
c’est qu’il y a des choses qui vous font signe à quoi on
ne comprend rien.
Je vous dirai comment l’homme, c’est intraduisible, c’est
comme ça, c’est le type bien, fait de très curieux petits
tours de jonglerie et d’échange entre le hsing et le ming. C’est
évidemment beaucoup trop calé pour que je vous en parle aujourd’hui,
mais je le mets à l’horizon, à la pointe pour vous dire
que c’est là qu’il faudra en venir, parce que de toute façon,
ce xin, c’est quelque chose qui ne va pas, qui est sous-développé;
il faut bien savoir où le mettre. Qu’il puisse vouloir dire la
nature, ça a quelque chose de pas très satisfaisant vu l’état
où en sont les choses pour ce qui est de l’histoire naturelle.
Ce hsing, il n’y a aucune espèce de chance que nous le trouvions
dans ce truc rudement calé à obtenir, à serrer de près
qui s’appelle le plus-de-jouir. Si c’est si glissant, ça
ne rend pas facile de mettre la main dessus. C’est tout de même
pas, certainement pas à ça que nous nous référons
quand nous parlons de sous-développement.
je sais bien qu’à terminer maintenant, parce que l’heure
s’avance, je vais vous laisser peut-être un petit peu trop en haleine.
Tout de même, je vais revenir en arrière, sur le plan de l’agir
métaphorique et pour vous dire en quoi, puisque aujourd’hui ça
a été mon pivot, la linguistique convenablement filtrée,
critiquée, focalisée, enfin, pour tout dire, à condition
que nous en fassions exactement ce que nous voulons et ce que font les linguistes,
mon Dieu, pourquoi ne pas en tirer profit? Il peut arriver qu’ils fassent
quelque chose d’utile. Si la linguistique est ce que je disais tout à
l’heure, une métaphore qui se fabrique exprès pour ne pas
marcher, ça peut peut-être vous donner des idées pour ce
qui pourrait bien, nous, être notre but. D’où nous nous tenons
avec Meng-Tzu et puis quelques autres à son époque qui savaient
ce qu’ils disaient, parce qu’il ne faudrait pas confondre quand
même le sous-développement avec le retour à un état
archaïque, ce n’est pas parce que Meng-Tzu vivait au troisième
siècle avant Jésus-Christ que je vous le présente comme
une mentalité primitive; je vous le présente comme quelqu’un
qui, dans ce qu’il disait, savait probablement une part des choses que
nous ne savons pas
—48—
quand nous disons la même chose, alors c’est ça qui peut
nous servir à apprendre avec lui à soutenir une métaphore,
non pas fabriquée pour ne pas marcher, mais dont nous suspendions l’action.
C’est là peut-être où nous essayerons de montrer la
voie nécessaire.
J’en resterai là aujourd’hui pour un discours qui ne serait
pas du semblant.
1, page 37. Interview d’André Martinet par
Brigitte Devismes parue dans Le Monde du
5janvier 1971.
1,page 42. André Martinet, Eléments de linguistique générale,
Paris, 1960. Nouvelle édition revue et augmentée, collection «V»,
Paris, 1967.
note
:
bien que relu, si vous découvrez des erreurs manifestes dans ce séminaire, ou
si vous souhaitez une précision sur le texte, je vous remercie par avance
de m'adresser un
émail.
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