J.LACAN gaogoa
XXIII-le SINTHOME
version
rue CB note
Séminaire du 13 AVRIL 1976
(p1->)
Bon, d'habitude, d'habitude j'ai quelque chose à vous dire, - Vous
entendez ? Bon, alors c'est que ça, ça ne marche pas
ce truc ! Ça marche, maintenant ? Quoi ? -, d'habitude, j'ai quelque chose à
vous dire, mais je souhaiterais, comme ça, aujourd'hui, je souhaiterais parce
que, comme ça, j'ai une occasion, - c'est le jour de mon anniversaire , je souhaiterais
que je puisse vérifier si je, si je sais, si je sais
ce que je dis .
Malgré
tout, dire, ça vise à être entendu. Je voudrais vérifier en somme si, si je
ne me contente pas de parler pour moi, comme tout le monde, comme tout le monde
le fait, bien sûr. Si l'Inconscient a un sens, c'est bien ça. Je dis si
l'Inconscient a un sens. Je préférerais donc que, aujourd'hui, quelqu'un - je
ne demande pas des , je ne demande pas des merveilles, enfin, n'est-ce-pas,
je ne demande pas du tout que, que l'étincelle jail
J'ai inventé
ce qui, ce qui s'écrit, s'écrit comme le Réel. Naturellement, il ne suffit
pas de l'écrire Réel, parce que pas mal de gens l' ont fait avant moi, mais ce
Réel, je l'ai écrit sous la forme de ce que on appelle le noeud borroméen,
qui n'est pas un noeud, qui est une chaîne, une chaîne ayant certaines propriétés
;
c'est sous la forme minimale sous laquelle j'ai tracé
Comment se
peut-il qu'il y ait une métaphore de quelque chose qui, qui n'est que nombre
?
Cette métaphore, on l'appelle, à cause de ça, le chiffre. I1 y a un certain
nombre de façon de, de tracer ces chiffres ; enfin, la façon la plus simple,
c'est, c'est celle que j'ai appelée du trait unaire ; de faire un certain nombre
de traits ou de points, d'ailleurs, et ça suffit à indiquer un nombre.
I1 y a
quelque chose d'important, c'est que ce qu'on appelle l'énergétique, ça
n'est rien d'autre que la manipulation d'un certain nombre de nombres,
un certain nombre de nombres d'ou on extrait un nombre constant. C'était ça à quoi
Freud, se référant à la Science, à la Science telle qu'on la concevait de son
temps, à quoi Freud se référait, c'est-à-dire qu'il n'en faisait
qu'une métaphore. L'idée d'une énergétique psychique, il ne l'a jamais
vraiment, vraiment fondée ; il n'aurait même pas, il n'aurait même pas pu en
tenir la métaphore, en tenir la métaphore avec quelque vraisemblance.
L'idée
d'une constante, par exemple, entre, liant le stimulus à ce qu'il appelle la
réponse,
est quelque chose de tout à fait insoutenable.
Dans la métaphore de la chaîne, je dis que, de
la chaîne borroméenne, je dis que j'ai inventé
quelque chose. Qu'est-ce que c'est qu'inventer ? Est-ce que c'est une
idée ? Ceci ne vous empêche pas quand même d'essayer dans un instant de me
poser une question qui,
Est-ce
que c'est une idée, cette idée de Réel ? J'entends telle qu'elle, telle
qu'elle s'écrit dans ce qu'on appelle le noeud borroméen qui, je le souligne,
est une chaîne. C'est pas une idée, c'est pas une idée qui se soutienne parce
que c'est en somme là qu'on touche que l'idée, l'idée qui vient comme ça,
l'idée qui vient quand, quand on est couché, parce qu'en fin de compte c'est
ça, l'idée au moins réduite à sa valeur analytique, c'est une idée qui vous
vient quand on est couché ; qu'on soit couché ou debout, l'effet
de chaîne qu'on obtient par l'écriture ne se pense pas aisément, je
veux dire que - à mon expérience tout au moins - il n'est pas du tout aisé de
dire comment une chaîne, une chaîne composée d'un certain nombre d'éléments,
même à les réduire à trois, ça ne, ça ne s'imagine pas facilement, ça
ne s'écrit pas facilement ; et il vaut mieux y être rompu d'avance pour être
sûr
de réussir à en donner l'écriture - c'est très exactement ce dont vous avez eu
mille fois le témoignage par moi-même, dans des erreurs,
enfin, les lapsus de plume que j'ai faites cent fois devant vous, en essayant
de faire quoi ? de faire une écriture, une écriture qui, qui symbolise cette
chaîne.
Je considère
que d'avoir énoncé sous la forme d'une écriture le Réel en question,
a la valeur, a la valeur de ce qu'on appelle généralement un
traumatisme. Non pas
que ç'ait été ma visée de traumatiser quiconque, surtout, surtout de mes
auditeurs, auxquels je n'ai aucune raison , enfin , d'en vouloir, d'en vouloir
au point de leur causer ce qu'on appelle généralement un traumatisme ; disons
que c'est un forçage, un forçage, forçage d'une nouvelle
écriture, une écriture qui, par métaphore, a
une portée, une portée
qu'il faut bien appeler symbolique. C'est un forçage d'un nouveau
type, si je puis dire, d'idée qui
n'est pas une idée qui fleurit, en quelque sorte, spontanément du seul fait,
du seul fait de ce qui fait sens, en somme, c'est-à-dire de
l'Imaginaire. Ce n'est pas non plus que ce soit, que ce soit quelque chose de
tout à fait étranger, je dirai même plus, c'est ça
La réminiscence
consiste à, à imaginer à propos de, de quelque chose qui fait fonction d'idée,
mais qui n'en est pas une on s'imagine qu'on se la réminisce, si je puis
m'exprimer
La remémoration,
c'est évidemment quelque chose dont, que Freud a tout à fait forcé, qu'il a forcé
grâce au terme " impressions " . I1 supposait que, dans le système
nerveux, il y avait des choses qui s'imprimaient ; et ces choses qui
s'imprimaient dans le système nerveux, il les pourvoit de lettres, ce qui est
déjà
trop dire, parce que il n'y a aucune raison qu'une impression se figure comme
ce quelque chose de si déjà éloigné de l'impression qui est une lettre ; parce
que une lettre, il y a déjà un monde entre une lettre et un symbole phonologique.
L'idée dont
Freud porte le témoignage dans 1' " Esquisse ", en figurant par des
réseaux,
des réseaux, bien sûr que ces réseaux, c'est ce qui, c'est peut-être
ce qui m'a incité à leur donner une nouvelle forme plus rigoureuse,
c'est-à-dire à faire de ces réseau quelque chose qui s'enchaîne,
qui s'enchaîne au lieu de simplement se tresser.
La remémoration, à proprement parler, c'est, c'est faire entrer, et c'est certain que ce n'est pas facile, ce n'est pas facile, je pense que je vous en ai donné le témoignage, ce n'est pas facile de faire entrer la chaîne ou le noeud dit, mis sous le patronage des Borromées, c'est pas facile de le faire entrer dans ce qui est déjà là. Les lapsus que j'ai faits, et fréquents, en essayant de les tracer sur, sur quelque chose comme se bout de papier, en sont la preuve. Quelque chose qui est déjà là et qui se nomme le savoir.
J'ai essayé
d'être rigoureux en faisant remarquer que ce que Freud supporte comme
l'Inconscient suppose toujours un savoir, et un savoir parlé comme tel, que c'est le minimum
que suppose le fait que l'Inconscient puisse être interprété. I1
est entiè)
La définition
que je donne de ce signifiant, comme tel, que je supporte du S indice un (),
c'est
de représenter un sujet, comme tel, et de le représenter vraiment. Vraiment
veut dire dans l'occasion, conformément à la réalité. Le
Vrai est dire conforme à la réalité, la réalité qui est dans l'occasion ce qui
fonctionne, ce qui fonctionne vraiment ; mais ce qui fonctionne vraiment n'a rien
à faire avec ce que je désigne du Réel. C'est une supposition tout à fait précaire
que mon Réel, faut bien que je me le mette à mon actif, que mon Réel
conditionne la réalité, la réalité de votre audition, par exemple.
I1 y a là
un abîme qui, qui est loin de, dont on est loin de pouvoir assurer qu'il se
franchit. En d'autres termes, l'instance du savoir que Freud
renouvelle, je veux dire rénove sous la forme de l'Inconscient, est une chose qui, qui ne
suppose pas du tout obligatoirement le Réel dont je me sers.
J'ai véhiculé
beaucoup de ce qu'on appelle Chose, freudienne, j'ai même intitulé une chose que
j'ai écrite " La Chose freudienne " ; mais, dans ce que
j'appelle le Réel, j'ai inventé, j'ai inventé quelque chose, non pas parce
que, ça s'est imposé à moi, peut-être qu'il y en a qui se souviennent
comment, enfin, et à quel moment a surgi ce fameux noeud qui est tout ce qu'il
y a de plus, de plus figuratif, c'est le maximum qu'on puisse en figurer
de dire que à 1'Imaginaire et au Symbolique, c'est-à-dire à des choses qui, qui sont très
étrangères ; le Réel, lui, apporte l'élément qui
peut les faire tenir ensemble ; c'est quelque chose dont je peux dire que,
que je
le considère comme n'étant rien de plus que mon symptôme.
Je veux dire
que, si tant est que il y ait ce qu'on puisse appeler une élucubration
freudienne, que c'est ma façon à moi de porter, de porter à son degré de
symbolisme, au second degré,
Changeons de
place, à partir du moment où on a une mémoire, a-t-on
une mémoire ? Peut-on dire que, qu'on fasse plus à dire qu'on l'a que
d'imaginer qu'on l'a, d'imaginer qu'on en dispose - je devrais dire qu'on
en dire-spose, qu'on a à dire, que c'est en quoi la langue, la langue,
que j'ai appelée lalanglaise a, a toute sorte de ressources :
I have to
tell
J'ai à dire
C'est comme
ça que on traduit, c'est d'ailleurs un anglicisme, mais qu'on puisse dire non
seulement " have ", mais " awe " ( épelé )
I awe to
tell
donne le
glissement : " j'ai à dire " devient " je dois dire ", et
qu'on puisse dans cette langue mettre l'accent sur, sur le verbe d'une façon
telle qu'on puisse dire :
I do make
j'insiste en
somme sur le fait que, par ce " making ", il n'y a que fabrication ; qu'on
puisse également séparer la négation sous cette forme que on dise " I
don't ", ce qui veut dire que " je m'abstiens " de faire quelque
chose :
I don't talk
" Je
ne choisis pas de parler ", de parler quoi ? Dans le cas de Joyce, c'est
le gaélique.
Ceci suppose, implique qu' on choisit de parler la langue qu'on parle
effectivement. En fait, on ne fait que s'imaginer la choisir, et ce qui résout
la chose, c'est que, c'est que cette langue, en fin de compte, on la crée. On
crée une langue pour autant,
pour autant qu'à tout instant on
lui donne sens. I1 n'est pas réservé aux phases où la langue se
Donc, il
s'agit pour moi de savoir si je ne sais pas ce que je dis comme vrai ; c'est à
chacun de ceux qui sont ici de me dire comment vous l'entendez, et spécialement
sur ceci que, quand je parle, parce qu'après tout, ce n'est pas sûr que ce que
je dis du Réel soit plus que de parler à tort et à travers. Dire que le Réel
est un sinthome, le mien, n'empêche pas que l'énergétique dont j'ai parlé
tout à l'heure le soit moins. Quel serait le privilège de l'énergétique, si
ce n'est, si ce n'est que on l'a, à condition de faire les bonnes
manipulations, les manipulations conformes à un certain enseignement mathématique,
on trouve toujours un nombre constant. Mais on sent bien à tout instant ce
qu'il peut, que c'est une exigence, si on peut-dire, préétablie,
c'est-à-dire que il faut qu'on obtienne la constante et que c'est
ça qui constitue en soi l'énergétique, c'est que il faut trouver un truc pour
trouver la constante. Le truc convenable, celui qui réussit et supposé
conforme à ce qu'on appelle la réalité, mais je fais une distinction de cet,
de cet organe, de cet organe qui n'a absolument rien à faire avec un organe
charnel, je fais tout à fait distinction de cet organe par quoi Imaginaire et
Symbolique sont, comme on dit, noués, je fais tout à fait distinction de ce
supposé Réel par rapport à ce qui sert à fonder la Science, de la réalité.
Le Réel dont il s'agit est illustré par ce noeud mis à plat,
est illustré du fait que
dans ce noeud mis à plat, j'y montre un
(p1->)
QUESTIONS
- Si
la psychanalyse est un symptôme, est-ce que ce que
vous faites avec votre noeud (et vos mathômes) et vos mathèmes . . .
- Si la psychanalyse, me pose-t-on comme question, est un sinthome, je n'ai pas dit que la psychanalyse était un sinthome,
-Est-ce
que ce que vous faites avec votre noeud et vos mathèmes, ce n'est
pas déchiffrer, avec la conséquence d'en dissiper la signification ?
-
Je
ne pense pas que la psychanalyse soit un sinthome ; je pense
que la psychanalyse est une pratique dont l'efficacité, malgré tout
tangible implique, implique que je fasse ce qu'on appelle mon noeud, n'est-ce-pas, à savoir
ce noeud triple implique ceci, pour moi et c'est en ça que je suspends cet abord
de ce tiers qui se distingue de la réalité et que j'appelle le Réel, c'est en ça
que je peux pas dire je pense puisque c'est une pensée encore tout à fait fermée,
c'est-à-dire au dernier terme énigmatique. La distinction du Réel
par rapport à la réalité est quelque chose dont je ne suis pas sûr que ça se
confonde avec je dirais la propre valeur que je donne au terme Réel. Le
Réel
étant dépourvu de sens je ne suis pas sûr que le sens de ce
Réel ne pourrait
pas s'éclairer d'être tenu pour rien moins qu'un symptôme. C'est là ce
que, à la question qui m'est posée je réponds. C'est dans
la mesure où je
crois pouvoir, d'une, de quelque chose qui est une topologie
grossière supporter
ce qui est en cause, à savoir la fonction même du Réel comme distingué distingué par moi de ce que je crois pouvoir tenir avec certitude avec
certitude parce que j'en ai la pratique du terme d'Inconscient n'est-ce pas ;
c'est dans cette mesure, et dans la mesure
où l'inconscient ne va pas sans
référence au corps que je pense que la fonction du Réel peut en être
distinguée.
-
Si
selon la Genèse, - je vous (? ) les choses qu'on a eu la bonté de m'écrire
ce qui n'est pas plus mal qu'autre chose, étant donné ce que j'ai dit que le
Réel
tient à l'écriture, - si selon la Genèse traduite par André Chouraqui,
Dieu créa à l'homme une aide, une aide contre lui, qu'en
est-il du psychanalyste comme aide contre ?
-
Je
pense qu'effectivement le psychanalyste ne peut pas se concevoir autrement que
comme un sinthome c'est pas la psychanalyse qui
est un sinthome, c'est le psychanalyste ; c'est en ça que je répondrai à ce
qui m'avait été posé comme
question tout à l'heure
- Chaque
acte de parole, coup de force d'un Inconscient parti
-
Mais c'est que si chaque acte de parole est un coup de force d'un Inconscient
particulier, il est tout à fait clair que comme nous en avons la théorie
enfin, chaque acte de parole peut espérer être un dire ; et le dire aboutit à
ce dont il y a la théorie, la théorie qui est le support de toute espèce de
révolution, enfin, c'est une théorie de la contradiction. On peut dire des
choses très diverses, chacune étant à l'occasion contradictoire, et que de 1a, il sorte, il sorte une réalité, une réalité qu'on présume être révolutionnaire.
Mais c'est très précisément ce qui n'a jamais été prouvé, je veux dire que
ce n'est pas parce qu'il y a du remue-ménage contradictoire que rien en
soit jamais sorti comme constituant d'une réalité. On espère qu'une réalité
en sortira mais c'est bien ce qui, ce qui ne s'est jamais avéré comme tel.
-
Quelle limite assignez-vous au champ de la métaphore ?
-
Ça c'est une très bonne question. Ça n'est pas parce que la
droite
est infinie
qu'elle n'a pas de limite, car la question continue par : sont-ils infinis
les champs, de la métaphore, sont-ils infinis comme la droite, par exemple ?
I1 est certain que le statut de la droite mérite réflexion. Qu'une droite coupée
soit assurément finie, comme ayant des limites ne dit pas pour autant qu'une
droite infinie soit sans limite, c'est pas parce que le fini a des limites
qu'une droite infinie, puisqu'elle peut être supposée comme ayant ce qu'on
appelle un point à l'infini c'est-à-dire en somme faisant cercle,
ce n'est pas, pour autant que la droite suffise à metaphoriser l'infini. Ce
que pose comme question cette question de la droite, c'est justement ceci :
c'est que la droite n'est pas droite ; mis à part le rayon lumineux qui semble
nous donner, et chacun sait qu'il ne nous donne pas une image, il ne nous donne
pas, à condition de le supposer comme il semble bien aux dernières
nouvelles d'Einstein, de le supposer flexible, il s' infléchit,
ce rayon lumineux lui-même, il s'infléchit quoiqu'il donne à la courte portée
enfin, que, qui est à la notre, de courte portée, quoiqu'il donne toute
apparence de ne pas l'être, à savoir de réaliser la droite. Comment
concevoir une droite qui, à l'occasion, se tord c'est évidemment un
problème que soulève
ma question du Réel, elle implique en quelque sorte que, qu'on puisse poser des
questions comme, mon Dieu, celle que Lénine posait, à savoir
que il est dit, expressément formulé qu 'une droite pouvait être tordue. I1 l'a
impliqué
dans une métaphore qui était la sienne et qui se supportait de ceci, que même
un bâton peut l'être et qu'un bâton étant ce qu'on appelle grossièrement
l'image dune droite, un bâton peut être du seul fait d'être bâton, tordu
et du même coup, en position de pouvoir être redressé. Quel
est le sens de ce redresser par rapport à l'usage que nous pouvons faire dans le noeud
borroméen que j'ai déjà ici représenté (Fig.II)
comme deux droites, comme
deux droites y intervenant expressément c'est en effet la question : quelle peut
être la définition de la droite en dehors du support de ce qu'on appelle, à
courte portée, le rayon lumineux. Il n'y en a aucun autre que ce qu'on appelle
le plus court chemin d'un point à un autre, mais comment savoir quel est le plus
court chemin d'un point à un autre.
(p3->)
-
Je
m'attends toujours à ce que vous jouiez sur les équivoques, vous avez dit
" I1 y a de l'Un ", vous nous parlez du Réel comme Impossible ; vous
n' appuyez pas sur Un-possible, à propos de Joyce vous parlez de paroles
imposées, vous n'appuyez pas sur le nom du Père, comme Un-posé. Ça,
c'est une chose qui est signée.
-
Ça,
c'est une chose qui est signée. Qui est-ce qui s'attend toujours à ce
que je joue sur les équivoques saintes ? Je ne tiens pas spécialement aux
équivoques
saintes, je crois que il me semble que je les démystifie. Il y a de l'Un, il
est certain que cet Un m'embarrasse fort. Je ne sais qu'en faire, puisque, comme
chacun sait l'Un n'est pas un nombre, et même que, à l'occasion,
je le souligne. Je parle du Réel comme impossible, dans la mesure où, où je crois
justement que le Réel enfin, je crois, si c'est mon symptôme, dites-le
moi, où je crois que le Réel, que le Réel est, faut bien le dire sans
loi.
Le
vrai Réel implique, implique l'absence de loi. Le Réel n'a pas d'ordre,
c'est ce que je veux dire, en disant que la seule chose que, peut-être,
j'arriverai un jour à articuler devant vous, c'est quelque chose qui concerne
ce que j'ai appelé un bout de Réel.
-
Que
pensez-vous du remue-ménage contradictoire qui s'effectue depuis
quelques années en Chine ?
-
J'attends, mais je n'espère rien.
- Le
point se définit de l'intersection de trois plans. Peut-on dire qu'il est
réel ? L'écriture de traits, en tant qu'alignement de points, l'écriture, le
trait en tant qu'alignement de points sont-ils réels au sens . . .
-
Je
suppose que ça doit être écrit " au sens où vous l'entendez " ,
- Est-ce
que le membre, est-ce que, est-ce que le nombre, si
j'ai bien compris, le nombre constant dont vous parlez a un rapport avec le
phallus ou avec la fonction phallique ?
- Je ne pense, justement, absolument pas enfin, je pense, je pense pour autant que ma pensée a, est plus qu'un symptôme, je ne pense absolument pas en effet que, que le phallus puisse être un support suffisant à ce que Freud concevait comme énergétique, et même ce qui est tout à fait frappant c'est qu'il ne l'ait jamais lui-même identifié. Quelqu'un m'écrit en chinois, ce qui est très gentil, quelqu'un m'écrit en chinois, non, en japonais, je veux dire que je reconnais les petits caractères. J'aimerais bien que la personne qui m'a envoyé ce, ce texte me le traduise.
(p4->)
-
Est-ce que vous êtes anarchiste ?
-
Sûrement pas .
-
Quel
peut-être le statut d'une réponse faite à une élucubration à partir de
laquelle elle se définirait comme sinthome ?
-
I1
s'agit dans ce que j'ai remarqué tout à l'heure d'une élucubration qui est
celle de l'Inconscient et vous pouvez bien, vous vous êtes certainement aperçu
que il fallait que je, que je baisse le sinthome d'un cran pour considérer
qu'il était homogène à l'élucubration de l'Inconscient, je veux dire qu'il
se, qu'il se figurait comme noué avec lui. Ce que j'ai supposé tout à
l'heure, c'est ceci (Fig.III)
: c'est que je réduisais le sinthome qui est ici
à, quelque chose qui réponde non pas à l'élucubration de l'Inconscient, mais
à la réalité de l'Inconscient. I1 est certain que même sous cette forme,
ceci implique un troisième terme, un troisième terme qui, ces deux ronds, pour
les appeler de leur nom, les ronds de ficelle, les maintiennent séparés.
Alors, ce troisième terme peut être peut être ce qu'on veut, mais si le
sinthome est considéré étant l'équivalent du Réel, ce troisième terme ne
peut être dans l'occasion que l'Imaginaire ; et, après tout, on peut faire la
théorie de Freud en faisant de cet Imaginaire, à savoir du corps tout ce qui
tient, tout ce qui tient séparés les deux, l'ensemble que j'ai constitué ici
par le noeud du symptôme et du Symbolique.
Je vous
remercie d'avoir envoyé, mis à part ceci que . . .
-
Votre cigare tordu est-il un symptôme de votre Réel ?
-
Certainement. Certainement, mon cigare tordu a le plus étroit rapport avec la
question que j'ai posée sur la droite également tordue du même nom.
note: bien que relu, si vous découvrez des erreurs manifestes dans ce séminaire,
ou si vous souhaitez une précision sur le texte, je vous remercie par
avance de m'adresser un émail.
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commentaire revu ce 27 août 2005