04- Euthyphron,
de la Piété, de la Sainteté,,
ARISTOCLES-Platon,

[Genre probatoire, peirastique]
( en réinterrogeant les présupposés de la thèse à critiquer)
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Organisation du texte par Frédéric LAIR,


Intro : Contexte dramatique ( 2a – 5 d)

Et problématique existentielle…

Le chiasme des procès.

Socrate est poursuivi pour impiété. Euthyphron poursuit son père qui a laissé mourir de faim un ouvrier de son fils qu’il voulait punir d’avoir, sous l’emprise de l’alcool, tué un esclave. Le père n’a pas respecté la procédure légale, il n’a pas attendu  l’arrivée de l’exégète pour connaître le sort réservé à l’ouvrier et a abandonné le malheureux dans une fosse sans aucune   possibilité de subsistance .

Le premier problème apparaît : Quelle est la conduite à tenir en cas d’évènement dramatique ? Comment puis-je reconnaître mon devoir ?

Ce qui pose problème à Socrate, c’est qu’ Euthyphron est persuadé d’avoir raison de poursuivre son père en justice pour impiété ( la religion est civile, dans cette Grèce antique). Il faudrait donc être capable de définir l’essence de la piété avant de s’engager dans un tel procès.

 

II. Première définition à tester ( 5d-6 e)

Est pieux, ce que moi, Euthyphron je fais, à savoir poursuivre en justice celui qui a commis une injustice, quelque soient les circonstances..

 

Réfléchir : Quel est l’intérêt d’un procès ?

Euthyphron a-t-il raison ? Cherche-t-il à se venger de son père ? S’il est sincère, ne fait-il pas preuve de rigidité dans son jugement?

 

Passage à expliquer :

L’objection de Socrate.( 6b – 6 e)

En quoi la visée de l’essence est-elle nécessaire pour bien juger ?


III. Deuxième définition ( 6 e- 11 b)

Euthyphron joue le jeu et corrige sa première définition. Est pieux ce qui est cher aux dieux… mais la mythologie offre-t-elle des normes univoques ? Puis, il précisera ensuite, ce qui est cher à tous les dieux. Mais, l’amour peut-il être source des valeurs et des normes ? Ce qui est pieux est-il pieux par ce qu’il est aimé ou par ce qu’il est pieux ?

 

IV. Intermède

Pause dans l’analyse

V. Troisième définition ( 11 e- 14 a)

Euthyphron pose l’identité de la justice et du pieux. Est pieux ce qui est juste.

Mais quel est le véritable rapport à la justice ?

Soigner les dieux, c’est chercher à leur être utile. Leur rendre service , c’est être soumis.

L’idée de justice ne contient-elle pas plus de sens que cela ?

 

VI. Quatrième définition ( 14 a – 15 c)

Nouvelle hypothèse d’ Euthypron : la piété serait bien un savoir : la connaissance des prières et des sacrifices. 

Cependant, cette attitude n’est-elle pas plus proche de la superstition que de l’adoration ? Adresser  aux dieux des demandes et des présents, c’est chercher à s’attirer leurs faveurs. Est-ce là la vraie piété ou une « technique commerciale » ? La ferveur religieuse  peut-elle être basée sur l’intérêt (cf. Pascal. Le pari) ?

Nous sommes donc dans un cercle vicieux.
APORIE.

 

VII. Conclusion ( 15c – 16 a)

Socrate qui avait feint être l’élève d’ Euthyphron pour qu’il lui enseigne son savoir si certain, s’amuse à demander une dernière fois une connaissance claire. Mais Euthyphron se dérobe : il n’a pas le temps ! Etre délivré de l’ignorance aurait été un grand bien, car la vertu aide à vivre mieux. Socrate devra affronter seul les accusations de Mélétos.