04- Euthyphron,
de la Piété, de la Sainteté,
ARISTOCLES-Platon,

[Genre probatoire, peirastique]
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Socrate et Euthyphon par Victor ORSEL, British Muséum
 


Dans le dialogue entre Euthyphron et Socrate, dialogue sur la piété, Socrate demande sans cesse à Euthyphron ce que sont l'eusébie et l’hosiótês.
Cependant, les deux termes ne semblent pas être exactement synonymes. Tandis que l'eusébie désigne le fait d'accomplir pour les dieux ce qui est établi, traditionnel et convenu, l’hosiótês implique une rectitude, une droiture ou une justice qui n'est pas nécessairement celle de la tradition, mais qui est de l'ordre de ce qui est juste en soi.

Platon, en employant les deux termes comme s'ils voulaient dire la même chose, tenterait d'éveiller chez Euthyphron la question de la justesse ou de la moralité de ce qui est fait de manière coutumière, ce qui a été établi de manière empirique.

Il confronte ainsi l'eusébie comme attitude rituelle et traditionnelle envers les dieux à l’hosiótês comme respect d'une loi divine.

Le culte des dieux dans les cités grecques, comme le sera la religion romaine, est essentiellement une affaire politique académique.
Le culte des dieux concerne la piété et les vertus des citoyens, et, par là, le succès et la conservation de la cité.

À Socrate qui lui demande ce que font les dieux pour un homme épris d'eusébie et d’hosiótês, Euthyphron répond : « Ce que je puis te dire en général, c'est que la sainteté consiste à se rendre les dieux favorables par ses prières et ses sacrifices, et qu'ainsi elle conserve les familles et les cités ; que l'impiété consiste à faire le contraire, et qu'elle perd et ruine tout »
Source Wikipedia


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