Version rue CB note
9 janvier 1979
Il
n’y a pas de rapport sexuel, c’est ce que j’ai énoncé. Qu’est-ce qui y
supplée, parce que il est clair que les gens, ce qu’on appel tel, soit les être
humains, les gens font l’amour. Il y a à ça une explication : la
possibilité – notons que le possible, c’est ce que nous avons défini comme
ce qui cesse de s’écrire- la possibilité d’un troisième sexe. Pourquoi il
y en à deux d’ailleurs, ça s’explique mal. C’est ce qui est évoqué
dans la doublure d’Ève, à savoir Lilith. L’évocation n’est pourtant pas
une chose précise. C’est justement la précision, c’est-à-dire de Réel,
que j’ai fait état en rêvant en somme à ce qu’il en est du nœud borroméen.
Le
nœud borroméen a comme consistance de s’imaginer. (souligné
par le présent "scribe").
Quelle est la différence entre l’Imaginaire et ce qu’on appelle le
Symbolisme (sic), (y
préférer Symbolique –"le scribe"),
autrement dit le langage. Le langage a ses lois dont l’universalité est le
modèle, la particularité ne l’est pas moins. Ce que l’Imaginaire fait, il
imagine le Réel : c’est une réflexion. Une réflexion tient au miroir,
c’est donc dans le miroir que s’exerce une fonction. Le miroir est le plus
simple des appareils. C’est une fonction en quelque sorte toute naturelle.
C’est curieux que j’aie choisi le nœud borroméen pour en faire quelque
chose. Mais le nœud borroméen a pour propriété qu’on peut commencer par
n’importe lequel. Tout au contraire, celui-ci (1) :
on ne peut pas commencer par n’importe lequel. Si on commence par celui-là
(le vert), il y a un obstacle. Ca fait tresse comme le démontre le dessin qui
est à gauche (3),
mais si on tire celui-là vers la droite, ce sont les deux autres qui sont entraînés
et on ne sait pas ce qu’il est de
ce qui peut résulter de cet entraînement. En tout cas, ce sont les deux
autres. C’est le même cas pour celui-ci (2) et c’est bien pourquoi ce qui
est là ne peut pas servir à symboliser l’Imaginaire, le Symbolique et le Réel.
Car ce qu’on symbolise dans l’Imaginaire, le Symbolique et le Réel, c’est
l’intérieur du cercle (5), c’est le champ intérieur du cercle, le champ
c.h.a.m.p De sorte que ce dont il s’agit c’est d’une métaphore (souligné par le "scribe").
Il serait beaucoup plus difficile d’installer une métaphore dans (p2->)
ce dessin-là (1) que dans celui-ci (5), à plus forte raison dans le troisième
dessin (2). Car le troisième dessin (2) a l’air plus compliqué, mais c’est
le même. C’est le même étant
donné que le rouge a là une inflexion qui pourrait permettre de régulariser,
de faire rentrer le dessin de gauche (1) dans le dessin de droite (2). La différence,
c’est que celui-ci (2) colle avec celui-là (3) et que celui-ci se tresse
comme celui-là (4).
La
métaphore du nœud borroméen à l’état le plus simple est impropre. C’est
un abus de métaphore, parce qu’en réalité il n’y a pas de chose qui
supporte l’Imaginaire, le Symbolique et le Réel. Qu’il n’y ait pas de
rapport sexuel, c’est ce qui est l’essentiel de ce que j’énonce. Qu’il
n’y ait pas de rapport sexuel parce qu’il y a un Imaginaire, un Symbolique
et un Réel, c’est ce que je n’ai pas osé dire. Je l’ai quand même dit.
Il
est bien évident que j’ai eu tort, mais je m’y suis laissé glisser…, je
m’y suis laisser glisser tout simplement. C’est embêtant, c’est même
plus qu’ennuyeux. C’est d’autant plus ennuyeux que c’est injustifié.
C’est ce qui m’apparaît aujourd’hui, c’est du même coup ce que je vous
avoue.
Bien !
note: bien que relu, si vous découvrez des erreurs manifestes dans ce séminaire, ou si vous souhaitez une précision sur le texte, je vous remercie par avance de m'adresser un email. Haut de Page