Noûs, Nous, Noos, νοῦς, |
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Définitions : | |
En philosophie et dans l'Antiquité grecque, le noûs (νοῦς), plus rarement nous ou noos, est l'esprit, l'intellect, la raison. Dans Phèdre, Platon compare l'âme à un attelage ailé, avec comme cocher la raison, l'esprit, l'intelligence (noûs), comme cheval obéissant la volonté, le cœur (thumos), et comme cheval rétif les désirs, le « bas-ventre » (épithumia). Plus loin, il écrit : « L'Essence (qui possède l'existence réelle), celle qui est sans couleur, sans forme et impalpable ; celle qui ne peut être contemplée que par le seul guide de l'âme, (le noûs) l'intelligence ; celle qui est la source du savoir véritable, réside en cet endroit. Pareille à la pensée de Dieu qui se nourrit d'intelligence et de science absolue, la pensée de toute âme, cherchant à recevoir l'aliment qui lui convient, se réjouit de revoir après un certain temps l'Être en soi, se nourrit et se rend bienheureuse en contemplant la vérité1... » Platon décrit dans Le Timée la création de l'âme humaine disant que le démiurge forma d'abord l'âme immortelle (noüs), c'est-à-dire l'intelligence ; après quoi les dieux subalternes, tandis qu'ils enfermaient cette première âme dans un corps physique (soma), formèrent l'âme mortelle (psyché) composée du courage et du désir. Ainsi, de par son union avec le corps, l'âme devient sujette à la mort ; est seule immortelle l'âme intelligente, laquelle est l'âme elle-même dans l'intégralité de sa nature divine. |
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Esprit. - C'est ainsi qu'on nomme, surtout depuis Descartes, le sujet de la connaissance, le principe intelligent auquel on a aussi donné le nom d'âme. Mais le mot esprit (spiritus) eut pendant longtemps une signification différente; il voulait dire le souffle de la vie; de là cette expression : rendre l'esprit. Il avait alors un sens physiologique qu'il n'a plus aujourd'hui. Les Anciens, pour exprimer ce que les modernes entendent par esprit, employaient des termes qui répondent plus directement à la nature de l'âme. La Scolastique a aidé à déterminer le sens du mot, mais c'est Descartes qui a nettement séparé les deux substances par la différence de leurs attributs : pour l'esprit, la pensée; pour la matière, l'étendue. A partir de ce moment, la spiritualité, qui répond à l'idée chrétienne, est nettement posée, et la doctrine philosophique du spiritualisme, qui lui est corrélative, est également établie. Ainsi l'esprit est dans l'humain une unité qui sent, qui connaît et qui veut; substantiellement, c'est l'âme; au point de vue de la personnalité, c'est le moi. L'esprit ne se montre pas seulement dans l'humain : Dieu est esprit pur; tout être incorporel est esprit. source cosmovision, |
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Commentaires : | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
19-Phèdre, | |
25- Timée, | |
Bibliographie : | |
- Wikipedia, |