Sophiste, σοφιστής, sophistès |
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Sophisme | |
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Définitions : | |
Un sophiste (du grec ancien σοφιστής, sophistès : « spécialiste du savoir », formé à partir de sophia : « savoir, sagesse ») désigne à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de la Grèce antique, dont la culture et la maîtrise du discours en font un personnage prestigieux dès le Ve siècle av. J.-C. (en particulier dans le contexte de la démocratie athénienne), et contre lequel la philosophie va en partie se développer. Au sens moderne, il désigne une « personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion ». |
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La sophistique désigne par ailleurs à la fois le mouvement de pensée issu des sophistes qui s'est développé à l'époque de Socrate, mais aussi le développement de la réflexion et de l'enseignement rhétorique, en principe à partir du IVe siècle av. J.-C., en pratique à partir du IIe siècle dans l'Empire romain. Leurs détracteurs (dont le plus célèbre fut Platon) estiment que, n'ayant en vue que la persuasion d'un auditoire, que ce soit dans les assemblées politiques ou lors des procès en justice, les sophistes développent des raisonnements dont le but est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre contiennent souvent des vices logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents : des « sophismes ». Les sophistes ne s’embarrassaient pas de considérations quant à l'éthique, à la justice ou à la vérité. Cependant, depuis le XIXe siècle et parallèlement à l'effondrement progressif des principes moraux et éthiques issus de l'antiquité, certains commencent à voir en eux non plus des rhéteurs vaniteux ou des jongleurs d'idées sans principes, mais des penseurs sérieux, parfois tragiques militants d'un humanisme qu'on rapprocherait à bon droit de l'époque des Lumières, à moins qu'ils ne soient les précurseurs de notre « postmodernité » Source wikipedia, |
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Commentaires : | |
Pour Platon, les sophistes ne sont pas un simple repoussoir, mais des adversaires sérieux dont les doctrines méritent d'être combattues. Socrate attaque les sophistes qui, par leur relativisme et leur nominalisme, sont les ennemis de l'idéalisme platonicien. Platon ne critique cependant que modérément les « grands » sophistes : les dialogues de Platon mettent en scène des joutes entre des disciples de ceux-ci et Socrate, qui en vient aisément à bout, les déconsidère et les ridiculise9. Les principaux reproches portent sur les points suivants : |
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- Les sophistes font payer leurs leçons comme d'autres maîtres de technaï (sculpteurs, potiers, etc.), alors que la sagesse (sophia) ne peut être ravalée au rang de technè et que la faire payer, c'est la corrompre. Platon était issu de l'aristocratie, alors que les sophistes étaient issus du peuple et des classes populaires (et souvent étrangers ou métèques dans la Grèce antique). |
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- Les sophistes sont amoraux, puisque leur enseignement peut servir tout aussi bien à donner des armes à l'injustice, alors qu'ils prétendent donner à leurs élèves une éducation. |
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- Les sophistes manipulent le langage et préfèrent l'efficacité à la vérité. |
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- Cependant, certaines thèses philosophiques défendues par les sophistes sont prises au sérieux par Platon : | |
- Thèses épistémologiques : Les sophistes sont considérés comme relativistes par Platon. Protagoras affirme ainsi que « L'homme est la mesure de toute chose ». Cela signifie que la vérité n'est pas quelque chose d'indépendant de l'homme, mais qu'elle dépendra de sa perspective. En allant à peine plus loin, on soutiendra la thèse que rien n'est vrai, et que tout est relatif. Il n'y a pas de doute que la doctrine des Idées est une tentative de sortir du relativisme des sophistes. |
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C'est le positivisme juridique, par opposition au naturalisme. Les lois sont conventionnelles et non pas fondées sur une morale transcendante. Il est évident que le projet de fonder la politique sur la compétence de ses dirigeants à saisir l'Idée du Bien, c'est-à-dire à être philosophe, est la réponse de Platon au conventionnalisme politique. |
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Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
03- l’ Hippias (mineur) ? | |
08- Hippias Majeur | |
10- Protagoras | |
11- Euthydème, | |
12- le Gorgias. | |
23- Le Sophiste, | |
30- Clitophon, | |
35- Théagès | |
Bibliographie : | |
- CASSIN.Barbara , L'effet sophistique, 1995, Puf, | |
- Wikipedia, |