Dialectique, |
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Définitions : | |
La dialectique (également méthode ou art dialectique) est une méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et d'interprétation qui occupe depuis l'Antiquité une place importante dans les philosophies occidentales et orientales. Le mot « dialectique » trouve son origine dans le monde grec antique (le mot vient du grec dialegesthai : « converser », et dialegein : « trier, distinguer », legein signifiant « parler »). Elle aurait été inventée par le penseur présocratique Zénon d'Élée, son emploi systématique dans les dialogues de Platon a popularisé l'usage du terme. La dialectique s'enracine dans la pratique ordinaire du dialogue entre deux interlocuteurs ayant des idées différentes et cherchant à se convaincre mutuellement. Art du dialogue et de la discussion, elle se distingue de la rhétorique (qui se rapporte plutôt aux formes du discours par le dénombrement de ses différentes figures) car elle est conçue comme un moyen de chercher des connaissances par l'examen successif de positions distinctes voire opposées (même si l'on en trouve des usages détournés, visant la persuasion plus que la vérité). Elle permet d'atteindre un terme supérieur, comme une définition ou une vérité. source wikipedia, |
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— Platon, La République, Livre VII, 533b |
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Commentaires, compléments | |
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dialectique, en philosophie, méthode de recherche de la vérité par la juxtaposition de thèses opposées. Avec Socrate, la dialectique devint l’art du dialogue et de la discussion : le dialecticien était « celui qui savait interroger et répondre » (Platon, Cratyle). En conséquence, le dialogue socratique était dialectique, de même que l’activité de penser, dans la mesure où elle était définie comme une « conversation de l’âme avec elle-même », cette dernière « s’adressant questions et réponses » (Platon, Théétète). Platon conçut la dialectique comme l’art de diviser les choses en genres et en espèces pour mieux les étudier, en discuter et « ne point juger la même une nature qui est autre » (Sophiste). Cette division déboucha sur un second sens, à savoir le mouvement de l’esprit qui remontait de concept en concept, de proposition en proposition, jusqu’aux concepts et propositions ontologiques, qui portent sur l’être — ce qui est — et non plus sur la connaissance. La dialectique permettait alors de passer de l’apparence et du sensible aux Idées et de façon ultime à l’Idée du Bien, principe absolu et transcendant. Elle représentait donc la source de la vraie connaissance, par opposition à l’opinion et à la connaissance sensible, considérée comme illusoire. Supposée anhypothétique — allant au-delà des hypothèses —, elle constituait la voie royale pour accéder à l’intelligible Aristote ne garda de la dialectique que la technique de raisonnement : à la différence de l’analytique, fondée sur des propositions certaines, elle était définie par Aristote comme l’art des raisonnements, opérant avec des principes seulement probables, et n’ayant donc pas pour objet la démonstration (Topiques). La dialectique ne représentait donc plus l’accès certain au vrai et perdait dès lors son rôle fondamental dans la philosophie.
C’est la dialectique enseignée par la scolastique que connut Descartes au cours de ses études et c’est elle qu’il critiqua radicalement comme l’art de parler sans « clarté et distinction » en donnant l’illusion que l’on possède un savoir fondé (Discours de la méthode). Dans la Critique de la raison pure (1781), Kant rejeta la dialectique, entendue comme raisonnement illusoire. Il mit donc en œuvre, à côté de l’analytique transcendantale ou « logique de vérité », la dialectique transcendantale ou « logique de l’apparence transcendantale », c’est-à-dire la discipline qui étudie, de façon radicalement critique, l’illusion vaine qui pousse l’esprit des hommes à dépasser les limites de l’expérience et à vouloir atteindre l’absolu, en l’occurrence les Idées de Dieu, du monde et du moi. Le mot « dialectique » possède ainsi chez Kant un double sens : l’illusion qu’il faut critiquer et l’étude allant de pair avec la critique de cette illusion ; le philosophe qualifia cette seconde dialectique de « transcendantale ». Hegel remit la dialectique au centre de sa philosophie, lui donna un nouveau sens ; Il considérait la dialectique comme la marche de la pensée selon sa propre logique — ce mouvement de la pensée correspondant à celui de l’Être même. En effet, Hegel soutenait que « le réel est rationnel et le rationnel est réel », car la dialectique est « la vraie nature propre des déterminations de l’entendement, des choses et d’une manière générale de l’infini » (Encyclopédie des sciences philosophiques, 1830). Ainsi, il imposa une nouvelle vision de l’ontologie, de la logique, de la pensée et de la philosophie en général. Le processus qui anime le réel et le rationnel — l’être et la pensée — obéit à un rythme ternaire : thèse ou affirmation, antithèse ou négation et synthèse ou négation de la négation, moment de l’Aufhebung (« dépassement-conservation »). Ce mouvement dialectique s’opère dans la totalité du réel, la dialectique du maître et de l’esclave en étant l’exemple le plus célèbre (Phénoménologie de l’Esprit, 1807). Dans la Postface à la deuxième édition du Capital, Marx affirma que sa méthode dialectique était le « contraire direct » de la dialectique hégélienne. Engels développa un matérialisme dialectique, qui affirmait que la nature est habitée par ce processus dialectique de contradictions et de dépassement des contradictions et que c’est à partir de là que l’on peut comprendre la dialectique qui anime l’Histoire et la pensée. |
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voir Maïeutique, | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
Les Textes d'Aristoclès-Platon sont disponibles ici : gaogoa, classement par contenu. |
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le Sophiste (23) et le Politique (29), | |
La République, livres VI et VII (20), | |
Bibliographie : | |
- Wikipedia, |