Homosexualité,
ARISTOCLES-Platon,


Mort de Hyacinthe 1769, Nicolas-René JOLLAIN
Définitions :

L'homosexualité (terme datant du XIXe siècle) désigne une forme de monosexualité caractérisée par une attirance sexuelle ou par l'existence de sentiments amoureux envers une personne ou un corps de même sexe que le sien.

Le terme « homosexualité » et la notion moderne qu'il définit sont apparus en français à la toute fin du XIXe siècle. En 1868 et 1869 l'écrivain hongrois Karl-Maria Kertbeny, forge les mots allemands homosexuell et Homosexualität en associant la racine grecque (homo « semblable », parfois confondue avec le substantif latin homo « homme ») et la racine latine (sexualis « sexuel »). Les mots français homosexualité, homosexuel et homosexuelle apparaissent peu après, rapidement rejoints par l'antonyme hétérosexuel
Avant cette date, la distinction des différentes pratiques sexuelles considérait déjà comme pertinente la distinction entre homosexuels et hétérosexuels, mais se focalisait plus sur les pratiques que sur une dimension psychologique (on parlait de « sodomites », mais cela pouvait éventuellement désigner un hétérosexuel) ..
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L'Homosexualité dans la grèce antique,

On pense que l'homosexualité était totalement acceptée en Grèce, ce n'est pas complètement exact, les choses étant beaucoup plus complexes. Ce que les grecs encourageaient, c'était l'amour entre un homme (eraste) et un jeune garçon (éroméne) alors que l'amour entre deux hommes murs était plutôt considéré avec mépris. La pédérastie y est donc considérée comme un rite initiatique entre un adulte(le maître) et un jeune garçon (l'élève), d'un rite social de passage, où l'enfant élevé par les femmes s'émancipe pour devenir un homme.

     En effet, si on acceptait ces relations homosexuelles entre un adulte et un garçon, c'était avant tout parce que la société grecque était misogyne et que la femme y était traitée avec mépris. 
L'homosexualité fût parfois institutionnalisée dans certains milieux aristocratiques ou dans l'armée. Ce fût notamment le cas à Sparte ou à Thèbes. On invoquait souvent pour justifier une telle tolérance, l'atout militaire que l'homosexualité représente: en effet, deux amants côte à côte sur un champ de bataille, sont plus combatifs puisque ce n'est pas seulement leur vie qui est en jeu mais aussi celle de leur amant. 

selon homo-tpe,


Les élites des V et IVe siècles évoluent dans un milieu totalement homosexuel, ce sans problème. (Socrate, Platon ...).
Les amours viriles sont objets commun de débats ! Le charme des garçons s'il est valorisé n'implique pas le passage à l'acte !

Platon dans le Protagoras conclut ( par la bouche de Socrate) que ce qui peut ensorceller n'est pas le corps mais l'esprit et la sagesse.
Le rapport homosexuel est une dépense d'énergie qui détourne de la recherche de la véritable beauté, celle de l'esprit et de l'âme.

L'homme peut être charmé par la vue de la beauté éphémère des corps qui constitue une fenêtre sur le monde impérissable des "idées", et du Beau. la suite sur gaogoa .
Source La vie amoureuse en grèce ancienne, Stella Kalogeraki Mediterraneo editions,


L'amour platonique ?

Ce sont des qualités qui sont aimées dans une personne, et non la personne elle-même.
Platon accordait pour sa part une place naturelle aux relations charnelles. Dans le Banquet, à travers le personnage d'une prêtresse, Diotime, Platon explique ainsi que la sexualité est nécessaire pour avancer sur le chemin menant à la vérité.

C'est peut-être sa description du refus par Socrate de relations charnelles avec Alcibiade, relaté dans ce même Banquet, qui a accrédité par la suite la confusion entre amour platonique et vision non-charnelle de l'amour.

On peut penser aussi qu'une mauvaise lecture de l'ouvrage a prêté à Platon une théorie qui n'est pas la sienne, mais celle de Pausanias, un invité du fameux banquet.
Celui-ci, en effet, partant du constat qu'il existe deux cultes rendus à la déesse de l'Amour et de la beauté (Aphrodite), affirme qu'il y a deux sortes d'Amour.
La première, symbolisée par le culte populaire, est l'Amour le plus vil, l'Amour du corps qui passe par la sexualité.
La seconde, symbolisée par le culte aristocratique, est un Amour pur, noble, quasi céleste et dont l'objet est l'âme et non le corps.
Ce dont Pausanias fait l'apologie, c'est l'Amour dit à tort « platonique » et auquel Platon s'oppose nettement dans Le Banquet.
En effet, Pausanias commet une erreur : il s'appuie sur des faits sociaux, des cultes religieux parfaitement contingents et pense en déduire l'essence de l'Amour. Pour Platon un tel raisonnement n'est pas possible.


Il faut d'ailleurs éviter l'amalgame simple et facile, selon lequel amour platonique concorde avec philosophie platonicienne.
L'amour platonique est un dérivé apparu bien après, plus par chasteté et peur de la punition divine que par amour philosophique développé par Platon
.

Platon, dans le Banquet, décrit les différents degrés de l'amour, théorie poursuivie et finalisée dans le Phèdre.

Théorie du Beau chez Platon :

  1. Le premier degré consiste en une attraction charnelle où les plaisirs de la chair l'emportent, première étape sur le chemin de l'amour des idées. Il s'agit déjà d'un amour de la perfection : celle des formes.
  2. La deuxième phase recherche quelque chose de plus : la personne est appréciée pour son esprit, complément de son corps, deuxième étape de l'ascension de l'âme.
  3. Enfin, on en arrive au détachement complet du sensible pour atteindre une recherche intégrale des idées intelligibles : c'est l'amour des idées.

Cette théorie est liée à sa vision de l'éducation proposée dans Les Lois, où l'art est utilisé pour faire accéder les âmes au monde intelligible et les éduquer au sein de la cité. Les arts sensibles, ceux des simulacres, viennent en premier ; puis arrive l'art qui privilégie les idées du courage et de la valeur militaire ; et enfin vient l'art qui permet d'aller vers la philosophie auquel très peu parviennent.

Mais elle est en corrélation aussi avec le mythe de l'attelage ailé dans le Phèdre.

selon wikipedia,


Codification de l'homosexualité

Certaines sociétés préchrétiennes montraient plus ou moins de tolérance ou d'acceptation vis-à-vis des pratiques homoérotiques. Pour beaucoup d'entre elles, ces pratiques étaient toutefois très codifiées socialement, et tout écart vis-à-vis de ces normes était mal vu, voire considéré comme délictueux. Par exemple, dans certaines cités de la Grèce antique, la pédérastie était pratiquée dans le cadre de l'éducation d'adolescents mâles, mais de façon généralement très codifiée. Ainsi, à Athènes, l'éraste, partenaire adulte, devait être actif dans la relation sexuelle, et l'éromène, adolescent, passif, faute de quoi la relation était considérée comme immorale. Par ailleurs, l'homosexualité exclusive demeurait quelque chose de rare, la pédérastie n'excluant absolument pas les relations avec les femmes ni la procréation.

Hadrian et Antinoüs, PINELLI Bartolomeo, 1810

On relève également que plusieurs sociétés antiques, comme la Grèce et le Japon, ont encouragé la création de liens homosexuels dans certains corps d'armée entre des combattants expérimentés et leur disciple. L'on pensait alors que deux hommes amoureux se battraient avec plus de détermination et avec une plus grande morale.
Le Bataillon sacré de Thèbes constitue un exemple classique de force militaire bâtie sur cette croyance.

Un des plus célèbres exemples antiques d'homosexualité « guerrière » est sans doute Achille, héros de l'Iliade d'Homère : sa relation avec son cousin et écuyer Patrocle, ambiguë dans le texte homérique, fut considérée par les Grecs (en particulier Eschyle et Platon) puis les Romains de l'Antiquité comme un modèle d'amour entre hommes, tout comme la rage avec laquelle Achille reprend le combat à la mort de son tendre ami. Il est à noter qu'il s'agit là d'une liaison entre hommes du même âge, bien différente de la pédérastie rituelle.
Cette histoire mythique servit plus tard à justifier la relation entre Alexandre le Grand et son amant Héphestion.


Histoire du mot :

La distinction entre homosexualité et hétérosexualité est inconnue au sein de la Grèce antique où les individus sont spontanément bisexuels, avec plus ou moins des préférences individuelles. Plutarque dit à cet effet : «…celui qui aime la beauté humaine sera favorablement et équitablement disposé envers les deux sexes, au lieu de supposer que les hommes et les femmes diffèrent sous le rapport de l’amour comme sous celui du vêtement ». Les hommes prennent exemple sur les dieux : « Zeus approcha le divin Ganymède sous la forme d'un aigle, sous celle d'un cygne la blonde mère d'Hélène. Il n'y a pas de comparaison entre deux choses; certains aiment l'une, certains aiment l'autre ; j'aime les deux ».


Jupiter embrasse Ganymède, Wilhelm BÖTTNER,1780

Pour Zénon de Cition, le fondateur de l'école stoïcienne, il faudrait choisir ses partenaires sexuels non pas en fonction de leur sexe ou de leur genre, mais en fonction de leurs qualités personnelles.

Les témoignages antiques sur la pédérastie grecque qui sont à distinguer de l'idée moderne de la notion d'homosexualité, sont relativement contradictoires et difficiles à interpréter : elle est tantôt présentée comme une institution reconnue de formation des élites, tantôt comme un ensemble de pratiques sexuelles honteuses méritant la mort, tantôt comme une relation chaste et spirituelle, tantôt comme une pratique avant tout fondée sur le plaisir sexuel.
Ce modèle sexuel et éducatif a vécu très longtemps : de l'époque minoenne (2700 av. J.-C.) à la chute de l'Empire romain occidental (Ve siècle apr. J.-C.).

Le bataillon sacré (en grec ancien ἱερὸς λόχος / hiéros lokhos) à Thèbes donne l'exemple d'un corps d'élite de combattants composé uniquement de couples d'hommes soudés par l'amour et qui se couvre de gloire pendant plus de 30 ans. Il aurait été un corps d'élite de 300 hommes, créé selon Plutarque par le commandant thébain Gorgidas (en grec ancien : Γοργίδας) : « le Bataillon Sacré avait été, dit-on, créé par Gorgidas. Il l'avait composé de trois cents hommes d'élite dont la cité prenait en charge l'entrainement et l'entretien, et qui campaient dans la Cadmée : c'est pourquoi on l'appelait le bataillon de la cité. »
Le Bataillon Sacré est formé de 50 couples d'amants : Plutarque notait que « selon certains », il était composé de 150 couples d'hommes, ce qui représenterait l'origine de la formation du binôme en matière de tactique de combat.


Par ailleurs, les Grecs considéraient également que leurs ennemis perses, ou d'autres peuplades de l'est auxquelles ils s'opposaient militairement, partageaient un mode de vie bisexuel.

Au VIIe siècle av. J.-C., sur l'île de Lesbos, Sappho chante les amours entre femmes mais déjà au VIIIe siècle av. J.-C., Homère relate les explois des viriles Amazones, un peuple de femmes qui s'administraient sans hommes à l'époque de la Guerre de Troie. La tradition les situe en Thrace, en Scythie ou dans la région du Caucase. Platon les rattache aux Sarmates, un peuple proche de la mer Noire.
Justin précise qu'« elles prennent les armes, éloignent d’abord l’ennemi des frontières et l’attaquent bientôt jusque chez lui. Elles renoncent au mariage qu’elles appellent une servitude et, avec une audace dont l’histoire n’offre pas d’autre exemple elles agrandissent leur empire, sans le secours des hommes et le défendent en les méprisant ».

source wikipedia,

Commentaires :
- Orphée,

[ Homosexualité et Homo érotisme , précisions :

- L'homosexualité n'est pas la sodomie, ni la perversion,
- L'homosexualité ( et la pédératie) n'est pas la perversion. 

La mort de Hyacinthe par Jean Broc, 1801, Musée de Sainte-Croix


- La pédophilie est un autre mode d'entrée dans l'homosexualité, l'amour déçu du garçon pour sa mère tient à la déception produite par la découverte de la castration de la mère. Le garçon s'identifie à sa mère dans ce seul cas et se récupère d'adopter comme nouvel objet des enfants marqués par son age au moment de l'événement. 
C'est l'entrée dans l'homosexualité par la mère.
Pédophilie et fétichisme sont bien souvent conjoints chez un même sujet. (Fétichisme et phobie sont assez commun dans toutes les structures..).

sur gaogao et 2,]


[S'il n'est pas interdit de désirer, il est conseillé de réfléchir à 2 fois et de tourner 7 fois son désir dans sa tête (ou ailleurs) avant de le réaliser et de répondre à la question : Veux-tu ce que tu désires !?

Nul n'est censé ignorer les Lois de son pays !

D'autre part, si nos rêves reflètent ou réalisent nos désirs, réaliser nos rêves n'est pas toujours une bonne idée ...
et si vous avez au moins 3 bonnes raisons de passez à l'acte alors ...
c'est votre destin ...!
]

Textes d'ARISTOCLES-Platon :

10- Protagoras, conclusion

18- le Banquet,
L'amour, montre Socrate, est essentiellement désir. Or on ne désire qu'une chose qu'on n’a pas. L'amour est donc la soif d'un bien dont nous sommes privés et dont la privation nous fait souffrir. Que désire-t-on ?
Ce qui est bon et beau. On voit par là que l'amour est suscité par la valeur de son objet. L'émerveillement éveillé par la grâce d'un visage ou la perfection d'un corps, l'admiration pour des qualités intellectuelles ou morales hors du commun sont des expressions de l'amour. Pourquoi désirons-nous les choses belles et bonnes interroge Socrate ? Pour être heureux répond le Banquet car « la possession des choses bonnes nous rend heureux ». L'amour est donc fondamentalement égoïste : un être qui serait tout à la fois physiquement disgracié, mentalement handicapé, méchant, bref sans valeur, ne peut être aimé d'amour puisqu'il ne nous apporte aucune joie.
19 - Phèdre,
 
Bibliographie et articles:
 
- Homosexualité grecque sur gaogoa,
- Pédératie grecque; sur gaogoa
- Homosexualité et Homo-érotisme sur gaogoa, et Identifications sexuées
- Eros, la vie amoureuse en grèce ancienne, Stella Kalogeraki,
- Coupe Warren,
- Ganymède galerie
- Antinous galerie 1, 2,
- Homosexualité et rejet, helmo,
 
 
- Bibliographie sur gaogoa, sur wikipedia,
- Wikipedia, dans l'Antiquité,