Connaissance, |
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[kɔnεsɑ ̃:s] | |
conoisance « acte de connaître», cognoissance, « faculté de connaître, intelligence », congnoissance « expérience, habileté » | |
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Définitions : | |
- La connaissance est le processus psychique par lequel une âme, percevant un objet, est en mesure de dire ce qu'il est. Dans la mesure où cette perception peut être plus ou moins exacte, on distinguera différents modes de connaissance, dont chacun, selon la puissance qui lui est propre, a un objet spécifique : l'ignorance pure et simple porte sur le non être, l'opinion sur ce qui semble, l'intelligence sur ce qui est. |
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- La connaissance est une capacité, une puissance de l'âme (une dunamis : Rép., V, 476e-478d; Sop., 248d-e). Le vocabulaire de Platon, Ellipses |
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Acte de la pensée qui saisit un objet par les sens ou non avec implication plus ou moins grande du sujet de la connaissance. CNRTL, |
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- la connaissance propositionnelle est le fait de savoir qu'une certaine proposition est vraie, par exemple, « savoir que la Terre est ronde » ; | |
- le savoir-faire est le fait d'être capable de réussir une action, par exemple, « savoir faire des gaufres » | |
- la connaissance objectuelle, aussi appelée acquaintance, est le fait de connaître une chose particulière, par exemple, « connaître Paris » | |
Ils s'accordent à penser qu'il faut en outre que la croyance et la vérité (ou le fait) soit en quelque sorte connectés d'une façon appropriée, mais ils sont en désaccord sur la nature de cette connexion. Pour certains, il faut que la croyance soit certaine ou infaillible 4, pour d'autres, qu'elle soit justifiée 5, ou pourvue d'une justification non défaite 6, pour d'autres, qu'elle résulte d'un processus fiable 7, ou pour d'autres encore qu'elle ne soit pas vraie par accident 8. Ce sont sur ces conditions supplémentaires pour la connaissance que les débats portent. |
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selon wikipedia, | |
L'épistémologie (du grec ancien ἐπιστήμη / epistếmê « connaissance vraie, science » et λόγος / lógos « discours ») peut désigner deux concepts :
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selon wikipedia, | |
Commentaires : | |
à propos de Monitz SCHLICK (voir bibliographie) « La théorie générale de la connaissance » est publiée à Berlin en 1918, Schlick fut l’un des tout premiers à tirer les leçons de la théorie de la relativité et à prendre la mesure de la révolution philosophique qu’elle a impliquée. Parmi les idées fortes qui découlaient de cette théorie de la relativité on peut retenir : « le caractère conventionnel de certains de nos jugements » (notamment quand on définit les concepts de temps et d’espace). Pour ce philosophe : « tous nos jugements sont soit des définitions, soit des jugements de connaissance ». Connaître en science comme dans la vie quotidienne est toujours reconnaître ou retrouver selon Schlick. De même pour reconnaître, il faut comparer. Dans la vie quotidienne, cette comparaison s’effectue entre des représentations intuitives, imprécises et fugaces. Schlick établit la nécessité pour la connaissance d’admettre l’existence d’une réalité non donnée, l’existence de choses en soi. Mais, cette réalité transcendante de la chose en soi n’est pas celle que lui assigne l’idéalisme transcendantal de Kant. Le problème de la connaissance de la réalité transcendante cesse de se poser en ces termes, dès que l’on a compris que la nature même de la connaissance (qui « n’est pas l’union intime d’un sujet et d’un objet ne consiste pas à saisir, pénétrer ou contempler, mais simplement à désigner l’objet ») a pour conséquence que connaître le phénomène, c’est du même coup connaître la chose en soi. La théorie générale de la connaissance défend un « réalisme critique » qui est un monisme.
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Cependant, les exégètes de Platon ne s'accordent pas tous sur le fait de savoir si Platon adoptait lui-même cette définition ou non. Quoi qu'il en soit, elle a été retenue par une certaine tradition philosophique ultérieure. Aujourd'hui, on lui préfère souvent l'expression « croyance vraie justifiée ». Platon propose l'idée que la croyance vraie (« opinion droite ») n'est pas forcément une connaissance. Il donne l'exemple de la plaidoirie mensongère (Théétète, 200a-201d). Supposons qu'un avocat arrive à persuader les jurés que son client est innocent en utilisant de très mauvais arguments et des mensonges: il se peut néanmoins que son client soit véritablement innocent. Si c'est le cas, les jurés ont une opinion ou croyance (ils croient que l'accusé est innocent), et cette croyance est vraie. Pourtant, ils ne « savent » pas que l'accusé est innocent, parce qu'ils auraient pu être trompés par l'avocat. On peut ajouter un autre exemple : si vous tirez à pile ou face pour deviner s'il pleuvra demain, alors peut-être que vous tomberez juste, mais même lorsque c'est le cas, vous ne « savez » pas qu'il pleuvra demain, parce que c'est un simple coup de chance que votre croyance soit vraie. Platon suggère donc qu'une connaissance n'est pas une simple croyance vraie, mais une croyance vraie « pourvue de raison » (Théétète 201d). Ce que Platon entend par « raison » ici est objet de débat chez les exégètes. Mais la tradition en a retenu l'explication suivante. Une croyance est « pourvue de raison » lorsqu'elle s'appuie sur une bonne raison de croire la chose en question. Ainsi, les mensonges de l'avocat ne sont pas une bonne raison de croire que son client est innocent; de même, le fait que la pièce soit tombée sur pile n'est pas une bonne raison de croire qu'il pleuvra demain. Au contraire, croire que le client est innocent parce qu'on l'a vu ailleurs que sur les lieux du crime au moment du crime, c'est avoir une bonne raison de croire qu'il est innocent. La définition traditionnelle suggère donc que lorsqu'une croyance s'appuie sur des bonnes raisons, et qu'elle est vraie, alors c'est une connaissance.. Deux remarques sur cette définition traditionnelle. Tout d'abord, elle ne s'applique qu'à la connaissance propositionnelle: le fait que quelqu'un sache que telle ou telle chose est vraie. La connaissance objectuelle n'est ni une croyance, ni susceptible d'être vraie : par exemple, si je connais Pierre, cela ne correspond à aucune croyance en particulier (croire en Pierre??), ni a fortiori à une croyance vraie. De même, la définition traditionnelle ne dit rien sur la connaissance comme savoir-faire. Ensuite, la définition traditionnelle suppose que la connaissance est (au moins) une croyance vraie. (a) elle est une croyance: si Antoine ne croit pas que la Terre est ronde, alors il ne peut pas le savoir. Pour savoir quelque chose, il faut au moins croire que c'est le cas, c'est-à-dire le tenir pour vrai. (b) elle est une croyance vraie: si Antoine croit que Paris est en Belgique, alors il ne peut pas savoir que Paris est en Belgique, tout simplement parce que c'est faux. Inversement, si Antoine sait que les clefs sont dans le tiroir, alors il est vrai que les clefs sont dans le tiroir. Bien sûr, il peut arriver qu'Antoine pense à tort savoir où sont les clefs; mais dans ce cas, il ne sait pas en fait où elles sont. Ces deux points ((a) et (b)) ont été remis en cause, mais la plupart des philosophes continuent de les admettre aujourd'hui. |
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selon wikipedia, | |
ARISTOCLES-Platon, Livre VI, la République, 484a-511e La ligne : Mais lorsqu'on les tourne vers des objets qu'illumine le soleil, ils voient distinctement et montrent qu'ils sont doués de vue nette. ........ Prends donc une ligne coupée en deux segments inégaux (441), l'un représentant le genre visible, l'autre le genre intelligible, et coupe de nouveau chaque segment suivant la même proportion (442); tu auras alors, en classant les divisions obtenues d'après leur degré relatif de clarté ou d'obscurité, dans le monde visible, un premier segment, 509e celui des images - j'appelle images d'abord les ombres, 510 ensuite les reflets que l'on voit dans les eaux, ou à la surface des corps opaques, polis et brillants, et toutes les représentations semblables; tu me comprends? |
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division de la ligne , sur remacle | |
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ci dessous proposition de BRISSON.L, et PRADEAU.J-F, | |
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les freudo-lacaniens seront émus.... | |
Textes d'ARISTOCLES-Platon : | |
12- Gorgias, 454c-455a (la distinction de la science et de la croyance) ; | |
28- Ménon, 85b-86b (opinion, connaissance et réminiscence) ; | |
24- Philèbe, 38c-39a; | |
20- République, V, 476c-480a (sur l'ignorance, l'opinion et la connaissance), VI, 509d-5 1 le (la « ligne ») ; | |
21- Théétète, 201d, | |
23- le Sophiste, 263e (la dianoia) ; | |
35- Théagès, 189a-192c (sur l'opinion vraie ou fausse et la pensée) ; | |
25- Timée, 37a-c (sur l'état de l'âme du monde selon qu'elle est affectée par un objet sensible ou une forme intelligible). | |
Bibliographie : | |
- Le vocabulaire de Platon, BRISSON.L, PRADEAU.J-L, ellipses | |
- Théorie Générale de la Connaissance (ALLGEMEINE ERKENNSTNISLEHRE) de Moritz Schlick. Traduit de l'allemand et présenté par Christian Bonnet. Gallimard, "Bibliothèque de philosophie", 552 p., 22 €. - extraits pp7-24, |
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- Wikipedia, 2, | |
- Epistémologie, wikipedia, |