Digression :
Les ventouses, la trajectoire des projectiles, la vitesse des sons, les cours d'eaux, la foudre, l'ambre , la pierre d'Héraclès (voir Ion 583), absence de vide |
C’est encore suivant le même principe
qu’il faut étudier
les effets des ventouses médicinales,
la déglutition,
la trajectoire des projectiles, soit lancés en l’air, soit courant à la surface du sol,
et aussi tous les sons rapides ou lents, aigus ou graves, tantôt dissonants, parce que les mouvements qu’ils produisent en nous sont dissemblables, et tantôt consonants, parce que ces mouvements sont semblables.
Car les sons plus lents atteignent les mouvements des sons plus rapides qui les précèdent, quand ceux-ci commencent à s’arrêter et sont tombés à une vitesse pareille à celle avec laquelle les sons les plus lents se rencontrent ensuite avec eux et leur impriment leur mouvement ; mais quand ils les rattrapent, ils ne les troublent pas en leur imposant un mouvement différent : ils y ajoutent le commencement d’un mouvement plus lent, en accord avec celui qui était le plus rapide, mais qui tire à sa fin, et du mélange de l’aigu et du grave, ils produisent un effet unique et procurent ainsi du plaisir aux ignorants et de la joie aux sages, qui voient dans des mouvements mortels l’imitation de l’harmonie divine. p175 |
On expliquera de même le cours des eaux,
la chute de la foudre
et la merveilleuse attraction que possèdent l’ambre et la pierre d’Héraclée.
Il n’y eut jamais de vertu attractive dans aucun de ces corps, mais le fait qu’il n’y a pas de vide, que ces corps se choquent en cercle les uns les autres, qu’en se divisant ou se contractant ils échangent tous leurs places pour regagner chacun celle qui lui est propre : c’est à ces actions combinées entre elles que sont dus ces phénomènes étonnants, comme on s’en convaincra en les étudiant suivant la bonne méthode.
Et maintenant, pour en revenir à la respiration, point de départ de ce discours, ...p176 (la suite du texte à la rubrique : Circuit veineux et respiratoire). |